Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Laporte en outsider
« Nous allons partir pour la gagne. Gand – Wevelgem, c’est pour Christophe Laporte, qui est parvenu à accumuler un maximum de confiance depuis le début de la saison ». Alain Deloeuil, le directeur sportif de la Cofidis sur la classique flandrienne, ne cache pas ses ambitions. Pour lui, le Varois devrait jouer les tout premiers rôles aujourd’hui sur cette course régulièrement balayée par le vent, rythmée par les monts, les bordures, les passages sur terre, sur pavés, et où les temps morts sont extrêmement rares. Il y a une semaine, le Garéoultais a rassuré son clan, en terminant à la 13e place de Milan-Sanremo, dans le même temps que Nibali. Le tout en ayant fini sans le moindre équipier à l’avant et avec une roue avant hors d’usage au moment de l’emballage final.
« Il a été omniprésent, estime Cédric Vasseur, son manageur général. Dès le début de saison, on en a fait notre leader pour les classiques flandriennes. Le bloc de travail qu’il a fait sur Paris-Nice et Milan-Sanremo, ça va lui servir sur Gand-Wevelgem, le Tour des Flandres et ParisRoubaix. Même si ce ne sont pas les mêmes coureurs, vu ce qu’il a déjà fait cette saison (3 victoires d’étapes, 3e sur la 1re étape de Paris-Nice...), on peut être optimiste pour la campagne de classiques ». A l’arrivée de la Primavera, malgré sa déception bien visible, le Varois de 25 ans reconnaissait toutefois que sa performance sur quasi 300 kilomètres était « rassurante d’un point de vue physique » pour ses échéances futures. La première a lieu aujourd’hui. Mais face à lui, Peter Sagan (2 fois vainqueur), Greg Van Avermaet (tenant du titre), et quelques pointures du sprint (Arnaud Démare, Elia Viviani, Dylan Groenewegen, Alexander Kristoff...) espèrent tous faire le plein de confiance à une semaine du Tour des Flandres.