Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Pas sur la même dynamique
Le HTV, qui surfe sur la mauvaise vague depuis trop longtemps maintenant, vise un énième exploit ce soir face à l’ancienne lanterne rouge, transfigurée depuis décembre
Àla lecture du classement du jour, difficile de s’imaginer celui d’il y a quelques mois à peine. Quand Chalon était une lanterne rouge à l’agonie (3 V - 12 D!) et que HyèresToulon visait la Leaders Cup (6V-3D). Depuis, beaucoup d’eau a coulé dans le Gapeau et dans la Saône. Sur une vague de quinze défaites consécutives, les Varois semblent s’être noyés, alors que les Bourguignons ont remonté le courant. Les deux équipes surfent sur deux dynamiques opposées au point d’avoir interverti leurs places. Ce soir, à l’Espace 3 000 (20 h 30), c’est donc en tant que presque relégué que le HTV accueille l’Élan, candidat crédible... aux play-offs.
Un poison nommé Wolters
« Chalon a le niveau du top 4, comme l’a dit Vincent Collet, constate Manu Schmitt à propos de son ancien club, transfiguré. Ce n’est plus la même équipe. » Un seul joueur symbolise, presque à lui tout seul, l’embellie chalonnaise : Nate Wolters, meneur estampillé NBA (lire par ailleurs) .« Surformaté pour la Pro A », concède Schmitt, conscient que son HTV va devoir s’employer pour « réduire son influence sur le collectif ». Un collectif à qui « il a redonné
confiance » par son seul rayonnement. « Mais Chalon, ce n’est pas que Wolters, continue le coach varois. Ils ont gagné sans lui à Antibes... » D’une manière générale, la surface financière a suffi à inverser les courbes : le HTV, en plein dans le flou depuis décembre, n’a jamais pu se renforcer. Il s’est même affaibli avec le récent départ de Luka Asceric (qui a signé au KK Mega Bemax, en Serbie). Chalon, outre Wolters, a pu retoucher son effectif en profondeur pour faire honneur à son statut de champion de France en titre.
Arnold incertain
Cela n’empêche pas les marins jaunes d’envisager l’exploit, même si Reggie Arnold, touché aux adducteurs, est très incertain. Leur demi-perf’, samedi à Nanterre (défaite 86-79 en prolongation), doit leur donner des idées. « Il n’y a pas de bonne défaite... Mais si on avait gagné, ça n’aurait pas été un scandale. On a fait un bon match en termes de qualité, d’état d’esprit et de dureté. Il faut rester sur ce schéma-là. Les gars méritent d’être récompensés », continue Schmitt. Ils vont une nouvelle fois se serrer les coudes et retourner au charbon, pour éviter une nouvelle déconvenue à domicile. C’est déjà ça, à défaut d’espérer recopier un classement conforme à celui de la fin de l’année 2017. Lointain souvenir.