Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

« Content de ce qui m’arrive »

Avant, sans doute, de retraverse­r la Manche, espère aller loin avec le RCT en Top 14

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PC’est très bizarre (rires). J’étais blessé en début de saison. En janvier, j’ai été prêté aux London Scottish parce que je ne jouais pas à Bath. Mais cela ne me plaisait pas. J’en ai parlé avec mon agent, l’entraîneur et le directeur de Bath. Toulon avait besoin d’un deuxième ligne donc cela correspond­ait. Il y avait de la place pour moi, contrairem­ent à Bath. C’est très bien pour moi que ce soit mentalemen­t et physiqueme­nt. Je suis content ici. J’aime Toulon.

Rejoindre une équipe en cours de saison, compliqué ? C’était assez facile de m’adapter ici parce qu’il y a beaucoup de grands joueurs comme Duane Vermulen, Juan Lobbe, Bryan Habana qui parlent français et anglais. Tom Whitford aussi. Ils m’ont aidé à chercher une maison, parler avec le propriétai­re, pour la voiture, au restaurant et dans les caves à vin aussi (rires).

Et en Top  ? J’ai toujours su que le rugby français me correspond­ait. Les joueurs sont plus grands ici. Comparé en Angleterre, où je suis le plus grand deuxième ligne. Ici quand je regarde Romain Taofifenua et les autres, je suis le plus petit. Dans le jeu, j’adore les plaquages, les mêlées, les touches et les mauls. Il y a plus de force dans les contacts en France. Alors qu’en Angleterre, le jeu est plus rapide. Je voudrais jouer toute ma vie en France.

Vos performanc­es ? Je pense que j’arrive à bien jouer. Je n’ai pas joué pendant dix mois donc cela prend du temps de retrouver mon meilleur niveau, mais je pense que c’est possible. Maintenant, je sens que je suis très jeune dans ma tête. J’ai l’impression d’avoir  ans quand je joue !

Vous avez joué à deux reprises des phases finales en Angleterre, cela vous aidera pour celle qui arrive ? Je l’espère. Je vois ce match de barrage comme un match normal. C’est important pour le club mais dans ma tête je fais comme si c’était un match ordinaire. Si tu regardes ça comme un gros match, tu vas être nerveux et différent sur le terrain. Même si c’est impossible de ne pas réaliser que c’est un grand match. Et il y aura une sacrée ambiance à Mayol... Ce stade, c’est fameux ! Je n’aurais jamais pensé avoir un jour la chance de jouer à Mayol. Je suis très content de ce qui m’arrive. J’adore le stade, les fans, c’est magnifique. Ils vous rendent meilleur sur le terrain. Tu plaques plus fort, tu vas plus vite, c’est important pour nous de jouer à la maison.

Que pensezvous de Lyon ? C’est une très bonne équipe, avec beaucoup d’anciens de Toulon (rires). Mais je me focalise sur nous. Beaucoup de joueurs sont revenus à l’entraîneme­nt. C’est important pour l’équipe que tout le monde puisse jouer. La mêlée sera très importante. Lyon est menaçant dans les rucks. Si nous attaquons les rucks avec beaucoup vitesse et de l’intensité, nous gagnerons.

Propos recueillis par Alexandre REYNAUD Photos : Patrick BLANCHARD et Hélène DOS SANTOS Son contrat avec le club anglais de Bath courant jusqu’en -, l’Anglais devrait rentrer à Bath une fois le championna­t terminé. Interrogé sur son avenir, le deuxième-ligne a évoqué deux choses : le XV de la Rose et sa famille restée en Grande-Bretagne. « J’aimerais rejouer pour l’équipe d’Angleterre. Ici c’est impossible. Je serai content de rejouer pour le XV de la Rose et Bath. Rester ici ne dépend pas de moi malheureus­ement. Je retournera­i à Bath après le dernier match » a confié le natif de Bristol. La politique de sélection de l’Angleterre oblige en effet les joueurs à évoluer dans le championna­t local, la Premiershi­p. Venu pour retrouver du temps de jeu, l’intéressé est en outre venu dans le Var sans sa famille. Un détail qui compte. « Mes enfants ne sont pas avec moi, c’est difficile sans eux. Ils me manquent. Ils sont à Bath et commencent l’école en Angleterre l’année prochaine, et ça, c’est aussi un problème. » À un peu plus d’un an de la Coupe du monde, même si Eddie Jones semble pour l’instant lui tourner le dos, le deuxième ligne devrait logiquemen­t rentrer au pays pour tenter de décrocher son billet pour le Japon.

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