Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Volontaire

Au côté de Lambert Wilson, la comédienne de présentera, à Ramatuelle, La Valette et «à domicile» à La Croix-Valmer, son second film avec pour toile de fond l’univers de la Marine

- PROPOS RECUEILLIS PAR LAURENT AMALRIC lamalric@nicematin.fr

CSon engagement n’est-il pas avant tout prétexte à un parcours initiatiqu­e ? Exactement. C’est une sorte de portrait de la vingtaine lorsqu’on se cherche. Laure répond à une petite annonce de la Marine nationale et va se découvrir une voie, faire un apprentiss­age de la vie, notamment grâce au cadre que lui offre l’institutio­n militaire. J’ai choisi ce milieu car il est très romanesque et fait beaucoup fantasmer à cause de ses codes, de sa hiérarchie, de ses rituels, de son langage particulie­r... Derrière les uniformes et la réserve, ça vibre ! Lambert Wilson en commandant était-il votre premier choix ? Oui. D’abord, car il a le physique de l’emploi. Ensuite, c’est un acteur que j’aime énormément. Il a une forme de grâce, de réserve et de pudeur. J’étais très inspirée par ce qui se dégage de lui, même dans ses silences. Il a très peu de dialogues et tout passe par les regards et par l’émotion du sujet qui est très intime. Sa relation « trouble » avec Diane Rouxel, je l’ai choisie car je voulais un visage neuf, qui soit une révélation pour le public. C’est d’ailleurs elle seule qui incarne l’affiche du film.

Y a-t-il une volonté de résonance avec le féminisme ambiant ? Je ne me suis pas posé la question... Mais il est vrai que je fais le portrait d’une jeune femme qui trouve sa place et s’épanouit en relevant des défis dans un milieu en grande partie masculin. Un peu comme c’était mon cas dans Mafiosa. Ceci sans revendicat­ion féministe aucune.

Quel type de réalisatri­ce êtes-vous ? Je suis comme un commandant de navire. À mon sens, un bon directeur d’acteurs se doit d’être directif. Une autorité naturelle qui découle aussi d’un charisme qui donne l’envie à tous.

Déçue de ne pas avoir été en sélection à Cannes ? C’est toujours très compliqué Cannes. Le nombre de films qui postulent est tel... Ça fait très peur aussi. Un film peut être descendu... C’est un cadeau qui n’est pas évident à gérer.

Comment êtes-vous ressortie d’Une Histoire d’amour, votre premier film ? Avec l’envie d’en faire un second ! Explorer à nouveau l’intime qui se joue entre deux êtres.

Quel été passerez-vous ? À La Croix-Valmer, bien sûr. Avant tout pour écrire. C’est ici que je travaille le mieux !

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(Photos Frank Muller & DR)
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