Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Final Four relevé pour Saint-Raphaël à Magdebourg
Un an après l’avoir quitté, les Raphaëlois retrouveront ce samedi après-midi le dernier carré de la coupe EHF. Ce sera face à Magdebourg, hôte de la compétition et bourreau du SRVHB lors de la petite finale du Final Four 2017
Dimanche 21 mai 2017, hôtel Seminaris de Göppingen. Au terme d’une petite finale de coupe EHF, perdue (32-31) face à Magdebourg, les Raphaëlois regagnent l’établissement qu’ils partagent depuis trois jours avec l’équipe venue d’Allemagne orientale. À quelques rares exceptions près, l’ensemble de la délégation varoise s’installe alors sur la terrasse de l’hôtel pour y déguster l’inévitable breuvage local quand une poignée de supporters de Magdebourg, d’abord un brin hésitants, s’avance timidement.
Krantz : « On sait à quoi s’attendre »
Fidèle à ses bonnes habitudes, Geoffroy Krantz met très vite les fans de Magdebourg à leur aise et, dans un allemand impeccable, dédicace quelques maillots à ceux qui n’ont manifestement pas oublié les années germaniques du demi-centre raphaëlois. Après deux ou trois chants et bien plus de fous rires encore, Français et Allemands se séparent finalement dans la bonne humeur en se disant que ce serait formidable de se revoir la saison prochaine. Un voeu aujourd’hui exaucé puisque le hasard, comme le parcours des Raphaëlois dans cette nouvelle édition de la coupe EHF, a bien fait les choses. Oui, un an après, Magdebourg et Saint-Raphaël vont se retrouver. Alors ce ne sera évidemment pas sur la terrasse du Seminaris hôtel de Göppingen, mais à la GETEC Arena de Magdebourg et les Allemands doivent s’attendre à tomber sur des Raphaëlois transformés. Tout heureux de participer au premier Final Four de l’histoire du club la saison passée, les Varois arrivent en effet cette année en Allemagne avec de toutes autres intentions. Et nul doute qu’ils aborderont l’événement d’une toute autre manière. « On n’était peut-être pas assez prêts à aller à la bagarre, se souvient Krantz en évoquant la demi-finale de l’édition 2017, sèchement perdue (3524) face aux Renards du Füchse Berlin. Maintenant, on sait à quoi s’attendre. Je pense qu’on a appris et on y va vraiment pour faire quelque chose », poursuit celui qui disputera ce week-end ses deux derniers matchs européens. Une analyse partagée par son coéquipier Wissem Hmam. « On est mieux préparé psychologiquement, on mesure le défi qui nous attend et on est prêt » prévient celui qui est, lui aussi, sur le point de jouer ses deux dernières rencontres continentales.
L’expérience d’une victoire en Allemagne
Riches de l’expérience d’une édition 2017 achevée à la 4e place, les Raphaëlois se sont encore enrichis cet hiver à la faveur d’un Euro qui a notamment vu Raphaël Caucheteux découvrir l’exigence de l’équipe de France aux côtés d’Adrien Dipanda. Un Euro remporté par le demi-centre espagnol, Dani Sarmiento et à l’issue duquel les Raphaëlois, manifestement galvanisés par leurs performances en sélections, ont signé une performance retentissante en Allemagne, en bousculant les joueurs du Füchse Berlin (26-21) en février dernier à Potsdam pour une entrée fracassante dans la phase de groupe de cette coupe EHF.
Se tourner très vite vers mardi
Alors oui, qu’on se le dise, ce SRVHB a grandi et les Allemands de Magdebourg auront sans doute toutes les peines du monde à reconnaître l’équipe qu’ils ont battue voici tout juste un an. Et comme pour leur compliquer encore un peu plus la tâche, la délégation varoise n’aura sans doute cette année pas le loisir de consacrer autant de temps que la saison dernière aux supporters adverses. Quelle que soit l’issue de ce nouveau Final Four, et même si le breuvage local semblera encore plus savoureux en cas de succès, il faudra en effet se projeter dès demain soir sur la réception de Montpellier, mardi prochain en Starligue. Une rencontre décisive pour espérer pouvoir encore donner rendez-vous dans un an aux supporters de Magdebourg, qui risquent fort de se dire que ce SRVHB est définitivement transformé.