Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

« Si les discussion­s échouent... »

Sort de son silence. Le président du HTV confirme que les négociatio­ns se poursuiven­t en vue du rachat du club mais dément formelleme­nt la piste parisienne

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IDans quelle situation se trouve le club aujourd’hui? On cherche un repreneur et on est toujours en phase de négociatio­ns. Ce qui bloque, c’est la dette – autour de , million d’euros. L’autre problème, c’est que quand on a entamé les discussion­s, personne n’envisageai­t une descente en Pro B. Si elles n’aboutissen­t pas, je ne vois pas comment le HTV repartira. La liquidatio­n peut être à l’ordre du jour. Ce serait un énorme gâchis, car  minots se retrouvera­ient sans club.

Qu’en est-il du transfert des droits sportifs à un club parisien ? Le HTV doit rester ici! Je serais surpris que le club parte à Paris car nous n’en avons jamais parlé. L’investisse­ur a même demandé à Philippe Legname de s’assurer qu’on ait les mêmes subvention­s l’an prochain. Il était prêt à injecter , M€ pour remonter directemen­t en Pro A. Ou alors il y a eu

E des discussion­s dans mon dos...

Comment le club se retrouve avec une telle dette ? Il ne faut pas oublier que j’ai pris un club déjà en faillite. Je l’ai fait vivre trois ans de plus. Si on a redémarré en , c’est que j’ai fait un chèque de   euros. Et puis quand on est monté, il a fallu éponger un déficit de   euros, qui datait d’il y a dix ans. On l’a fait avec un prévisionn­el, sur la base des subvention­s que le club touchait auparavant en Pro A. Mais elles n’ont pas été aussi élevées. Les subvention­s accordées cette saison à la SAOS HTV sont au niveau d’un club de milieu de tableau de Pro B.

Les élus réclament des comptes... Je suis surpris qu’Hubert Falco, le maire de Toulon, tienne ce genre de propos (« nos demandes d’informatio­ns sont restées lettre morte », lire nos éditions de jeudi). Ça fait trois ans que je demande à ce qu’il me reçoive pour voir comment pérenniser le club, trouver des solutions. Il n’a qu’à m’appeler. Le seul qui m’a reçu, c’est Jean-Pierre Giran (maire d’Hyères), alors que j’ai repris le HTV à la demande d’un adjoint à la Ville de Toulon.

De quelles solutions parlez-vous ? Au-delà des subvention­s, on doit être le seul club des trois premières divisions à « Un jour, on m’a dit : “pour faire une bonne équipe quand on n’a pas de pognon, il faut des bons Français.” Là, j’ai trouvé qu’ils étaient en dessous de leur valeur. On a tout misé sur les Américains, qui ont eux aussi été en dessous de ce qu’ils sont capables de faire... On a peut-être fait une erreur de stratégie et je me mets dans le lot. Quant aux coaches, ils ont fait avec les moyens du bord, les blessés, sachant qu’on ne pouvait pas changer un seul joueur... Je n’ai rien à leur reprocher. »

ne pas avoir de salle d’entraîneme­nt. À être obligé de s’entraîner entre deux créneaux réservés aux écoles...

Vous ne prenez plus de plaisir... Le plaisir, j’en ai pris pendant deux ans et demi. Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait volontiers parce que j’aime ma ville. Mais à force de me heurter à des portes fermées... J’ai commencé à lâcher quelques semaines avant la sanction (le retrait de trois victoires) mi-décembre.

Est-ce un échec personnel ? Oui, parce que j’aurais dû poser mes exigences et avoir des garanties avant de reprendre le club. Or, là, j’ai fait confiance... Je ne suis plus en état de pouvoir continuer dans la même situation que cette année. J’en dirai plus le  juin, date de la deadline des négociatio­ns. PROPOS RECUEILLIS PAR GUILLAUME RATHELOT

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(Photo Laurent Martinat)
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