Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Ces ralentisseurs qui font redémarrer la polémique
Après la destruction de ceux de la Bouverie en juillet, jugés non-conformes, quatre nouveaux ralentisseurs viennent d’être installés à proximité de l’A8. Les «anti » sont vent debout
Quatre nouveaux ralentisseurs ont été mis en place à Puget, dans le quartier en plein réaménagement proche de l’A8 entre les enseignes Leroy Merlin et Descours et Cabaud. Peu de temps après la destruction de ceux de la Bouverie en juillet, ces derniers font déjà polémique quant à leur conformité. L’association Pour une mobilité sereine et durable (Pumds) est, une nouvelle fois, vent debout. Cette question n’est pas qu’un débat local récent. Sur trois cents ralentisseurs vérifiés à Paris et en province par le magazine Auto
Plus en 2013, un tiers n’était pas conforme à la législation. Sur le territoire de la Cavem, depuis le printemps, après moults démarches et recours de l’association toulonnaise, cinq ralentisseurs de Roquebrune jugés non conformes ont été détruits.
Le camps des anti
Le représentant de Pumds pour l’Est-Var, Alain Van Coppenolle, s’élève contre les derniers installés à Puget. Ce sont quatre ralentisseurs qui sont positionnés sur les portions de route accédant au
rond-point. « Ils ne sont pas conformes à la législation au moins pour deux raisons : parce qu’ils sont en approche immédiate d’un rondpoint, la route est fréquentée en particulier par des bus scolaires, et parce que leur hauteur est largement supérieure aux 10cm réglementaires, à savoir jusqu’à 17cm à certains endroits, martèle-t-il.En plus, ils sont mal ou pas signalés. Après ceux de Roquebrune, on recommence les mêmes erreurs. C’est intolérable, car nous les payons par nos impôts. Et cela est extrêmement dangereux en termes de sécurité routière. »
La voix de la Cavem
Du côté de la Cavem, qui assume la compétence des voiries pour l’ensemble de l’agglomération, le son de cloche n’est évidemment pas le même. Jean-Paul Ollivier, maire de Roquebrune, vice-président en charge des voiries d’intérêt communautaire se défend de ne pas avoir respecté la réglementation. « Nous avons décidé de les installer pour sécuriser les passages piétons existants. Les plateaux ont été validés par le maitre d’oeuvre, TPF.I (1), et les services de la ville. Les opérations de réception sont toujours en cours. Le coût global pour la mise en place du giratoire et des plateaux ralentisseurs s’élève à 410 000 , entièrement à la charge de la Cavem, car c’est une voie d’intérêt communautaire. » Reste à savoir si ces ralentisseurs de la discorde résisteront ou pas à la bataille annoncée entre Cavem et Pumds.