Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Ces ralentisse­urs qui font redémarrer la polémique

Après la destructio­n de ceux de la Bouverie en juillet, jugés non-conformes, quatre nouveaux ralentisse­urs viennent d’être installés à proximité de l’A8. Les «anti » sont vent debout

- BARBARA MERLE 1. TPF.I : TPF Ingénierie, société d’ingénierie active dans les secteurs du bâtiment, des infrastruc­tures, de l’eau et de l’enviro

Quatre nouveaux ralentisse­urs ont été mis en place à Puget, dans le quartier en plein réaménagem­ent proche de l’A8 entre les enseignes Leroy Merlin et Descours et Cabaud. Peu de temps après la destructio­n de ceux de la Bouverie en juillet, ces derniers font déjà polémique quant à leur conformité. L’associatio­n Pour une mobilité sereine et durable (Pumds) est, une nouvelle fois, vent debout. Cette question n’est pas qu’un débat local récent. Sur trois cents ralentisse­urs vérifiés à Paris et en province par le magazine Auto

Plus en 2013, un tiers n’était pas conforme à la législatio­n. Sur le territoire de la Cavem, depuis le printemps, après moults démarches et recours de l’associatio­n toulonnais­e, cinq ralentisse­urs de Roquebrune jugés non conformes ont été détruits.

Le camps des anti

Le représenta­nt de Pumds pour l’Est-Var, Alain Van Coppenolle, s’élève contre les derniers installés à Puget. Ce sont quatre ralentisse­urs qui sont positionné­s sur les portions de route accédant au

rond-point. « Ils ne sont pas conformes à la législatio­n au moins pour deux raisons : parce qu’ils sont en approche immédiate d’un rondpoint, la route est fréquentée en particulie­r par des bus scolaires, et parce que leur hauteur est largement supérieure aux 10cm réglementa­ires, à savoir jusqu’à 17cm à certains endroits, martèle-t-il.En plus, ils sont mal ou pas signalés. Après ceux de Roquebrune, on recommence les mêmes erreurs. C’est intolérabl­e, car nous les payons par nos impôts. Et cela est extrêmemen­t dangereux en termes de sécurité routière. »

La voix de la Cavem

Du côté de la Cavem, qui assume la compétence des voiries pour l’ensemble de l’agglomérat­ion, le son de cloche n’est évidemment pas le même. Jean-Paul Ollivier, maire de Roquebrune, vice-président en charge des voiries d’intérêt communauta­ire se défend de ne pas avoir respecté la réglementa­tion. « Nous avons décidé de les installer pour sécuriser les passages piétons existants. Les plateaux ont été validés par le maitre d’oeuvre, TPF.I (1), et les services de la ville. Les opérations de réception sont toujours en cours. Le coût global pour la mise en place du giratoire et des plateaux ralentisse­urs s’élève à 410 000 , entièremen­t à la charge de la Cavem, car c’est une voie d’intérêt communauta­ire. » Reste à savoir si ces ralentisse­urs de la discorde résisteron­t ou pas à la bataille annoncée entre Cavem et Pumds.

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(Photo B.M). Alain Van Coppenolle estime que les ralentisse­urs dépassent la hauteur légale.

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