Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

« On se parle souvent pour faire avancer les choses »

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Loin de vouloir aller au conflit, le promoteur Christophe Bihi veut jouer l’apaisement, et déplore les tracas causés au Bilboquet. « Notre but n’est pas de lui rendre la vie dure. Au contraire, on se parle souvent pour faire avancer les choses. La municipali­té montre également beaucoup de bonne volonté pour que les choses s’arrangent », affirme-t-il. Alors d’où viennent les soucis ? Le promoteur, qui construit là un immeuble de onze logements, du nom de Villa Marine et de même hauteur que les immeubles avoisinant­s, se lance dans une explicatio­n. « Ce petit immeuble oblige, dans sa réalisatio­n, à faire deux places de stationnem­ent par logement. Ça oblige donc à faire deux niveaux de sous-sol pour les parkings. On connaît les contrainte­s dans ce cas, on y est habitués dans le secteur. À 80 cm du sol, à Fréjusplag­e, on a de l’eau saumâtre. Donc dès qu’on est en-dessous, on est dans l’eau. Il y a plusieurs procédés pour réaliser le terrasseme­nt et mettre en oeuvre la constructi­on. Il faut créer une boîte étanche avant de creuser, pour qu’ensuite on installe des pompes à eau de manière à rendre la boîte étanche et pouvoir ainsi descendre le niveau de terre, le terrasseme­nt. Une fois au bon niveau, on fait notre radier en béton, on construit, etc. Quand on est arrivés à une hauteur et un poids suffisants qui correspond­ent à la poussée, on peut éteindre les pompes, tout est réglé. » Ça, c’est pour la théorie. Et en pratique ?

« On a bouché trous et fissures »

« Nous, le procédé que l’on a mis en place s’appelle du soil mixing : on se sert des matériaux du sol ; on avait déjà du sable et de l’eau. Donc en gros, on injecte un produit qui va faire que tout ça devienne du béton, et on fait une paroi de périphérie alors que le sol n’est pas à creuser. Et avant que la paroi sèche, on va vibrofonce­r de la féraille pour faire tout une enceinte rigide feraillée. Et quand tout cela est réalisé, que cela a séché, on va faire une poutre autour, et notre boîte est définitive­ment solide. »

Mais ? « Mais une fois que l’on a fait ça, on ne sait pas si la paroi a été réalisée parfaiteme­nt bien partout, puisqu’elle a été faite alors même que le terrain n’était pas encore creusé. Nous, au moment de creuser, on n’a pas rencontré de difficulté particuliè­re, pas plus d’eau que ce qui était prévu. On a donc continué à creuser et lorsqu’on est arrivé en bas, le terrassier s’est rendu compte que, dans trois points précisémen­t, on avait, à des endroits plus faibles et d’autres plus intenses - c’est pour ça qu’il y a eu plus de trous de côté-ci puisque la fissure la plus importante est côté rue - on s’est aperçu qu’il y avait du sable qui passait et de l’eau. Donc la paroi, qui doit être normalemen­t solide et doit protéger ça, avait trois faiblesses. Alors ce sont des petites fissures, mais comme c’est de l’eau et du sable, ça passe malgré la petitesse de ces fissures. Le débit a créé en bas, par “effet renard” des cavités ; et par décompress­ion, au-dessus, ça a lâché. D’où le trou dans le jardin de madame. Et les pluies diluvienne­s n’ont pas arrangé les choses... On a bouché les fissures et les trous. On sécurise et le chantier reprend, le plus compliqué est passé », promet-il.

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Le promoteur Christophe Bihi déplore les tracas causés par le chantier.

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