Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Assises varoises pour donner un autre regard sur la pauvreté
Près de 200 acteurs de la lutte contre la pauvreté étaient réunis hier pour les assises de l’insertion. Un moyen pour le Département de diffuser actions et bonnes pratiques
R egrouper le monde de l’entreprise et celui du social : voilà l’ambition pas mince des assises de l’insertion qu’organisait hier le conseil départemental à Vidauban. Objectif : présenter les actions et les dispositifs existants afin de lutter contre la pauvreté et accompagner les bénéficiaires des minima sociaux. Ces mêmes minima pour lesquels le président de la République jugeait, en juillet, que le gouvernement dépensait un « pognon de dingue ». Pas sûr que la petite phrase ait été appréciée par celles et ceux qui ont pris la parole hier… Caroline Depallens, présidente de la commission des solidarités pour le Département, en tête. « Ce type de journée permet de changer l’image de l’allocataire du Revenu de solidarité active (RSA). Accéder à l’emploi, c’est retrouver sa dignité, se construire, ou parfois se reconstruire. » Un discours effectivement bien éloigné du raccourci présidentiel.
Un programme et un pacte pour favoriser l’inclusion
Plus concrètement, la politique du Département en matière d’insertion est l’objet d’un programme départemental d’insertion et d’inclusion, qui sera voté en juin 2019, et dont les grandes orientations ont été présentées. À savoir, la prévention de la pauvreté, en particulier chez les jeunes ; l’accès aux droits avec notamment un accueil inconditionnel de la personne et une évaluation de sa situation ; l’accompagnement social et professionnel individualisé.
Tout un programme… qui s’appuiera sur un pacte territorial pour l’insertion, signé hier, qui met en place un partenariat entre le Département et des représentants du
monde économique. « Chacun apporte son idée, on partage tous une envie de bien faire afin de mettre à disposition de chacun une boîte à outils dans laquelle piocher pour aider les gens », résume Caroline Depallens. Une vingtaine de signataires ont paraphé le document, s’engageant ainsi à participer à l’élaboration ainsi qu’à la mise en oeuvre de ces actions. Vaste problématique aux racines souvent complexes, la pauvreté dont découle le besoin d’insertion ne sera pas résolue ce matin. Reste que ces assises auront sans doute permis à certains de découvrir de bonnes pratiques à employer afin de mieux dépenser ce… « pognon de dingue ».