Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Une principale fière de ses élèves au collège des Arcs

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À notre arrivée, les grilles du collège JacquesPré­vert des Arcs s’ouvrent. « C’est pour faciliter

l’accès aux pompiers », apprendra-t-on plus tard. Parce que pour l’instant, il faut se taire, et observer. Martine Ortega, la principale, est occupée, un talkie-walkie sans cesse accroché au bout de ses lèvres. « Les élèves de la salle Oiseau-Lyre doivent monter en haut des gradins. » Une consigne nécessaire parce que depuis ce matin, l’eau monte… virtuellem­ent. L’exercice a débuté un peu avant 9 h . Le saut dans l’inconnu. « Je ne connaissai­s que la date. Le reste, on l’a appris en temps réel. » À côté, Olivier Albert, adjudant-chef et animateur de l’Informatio­n préventive aux comporteme­nts qui sauvent (IPCS), regarde se dérouler l’exercice. « L’important, c’est de constater que tout le monde joue le jeu. C’est positif : si la communauté accepte l’exercice, ça veut dire que le potentiel de risque est aussi accepté. » Il faut dire qu’en 2010, le collège n’a pas été épargné. Dans l’auditorium, Stéphane Michel, conseiller principal d’éducation, se souvient : « Les élèves ont été extraordin­aires. On a passé la nuit là, alors qu’on improvisai­t. On avait froid, tout le monde était trempé. On avait descendu un rideau de la scène pour se faire un drap… » Des souvenirs qui marquent. Retour au présent : dans les couloirs, tout le personnel de l’établissem­ent participe. Les classes du premier étage accueillen­t les élèves venus du rez-de-chaussée. Et puis l’alerte est levée, tout le monde descend dans la cour, où la principale prend le micro : « Vous vous êtes comportés en citoyens. Je vous félicite, je suis fière de vous. » En aparté, elle ajoutera : « La population civile n’est pas prête à faire face au risque inondation. Ce sont aux élèves d’essaimer les bonnes pratiques. » Ceux des Arcs sont bien partis pour suivre la consigne.

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