Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Soury : « Rendre la confiance »

Troisième dans la hiérarchie des talonneurs, le Toulonnais de souche espère du haut de ses 23 ans continuer de grapiller du temps de jeu plus régulièrem­ent

- ALEXANDRE REYNAUD

TUn peu comme les autres matchs au final. C’est plus rassurant quand on commence car on bénéficie d’un peu plus de temps pour mettre les choses en place. Alors que lorsque l’on est remplaçant, on a moins le temps. Sinon c’est le même type de semaine. Antho (Etrillard) est venu me parler avant le match. Il m’a dit de ne pas stresser vu qu’on a fait des touches toute la semaine.

C’est un avantage de démarrer une rencontre ? C’est plus simple. On est directemen­t dans le rythme. Alors qu’un remplaçant, il doit prendre la mesure physiqueme­nt. Si tu commences, tu sais que tu vas avoir plusieurs touches. Alors que sur le banc avec

Soury a dû attendre trois ans et pas moins de  matchs comme remplaçant avant d’être aligné d’entrée. - minutes de jeu, tu n’auras peut-être que deux touches. Si t’en foires une, ce sera compliqué… On vous a vu agressif d’entrée, c’est cette titularisa­tion qui vous a boosté? Je suis comme ça tout le temps. Je suis assez agressif. J’aime monter en défense, mettre des plaquages offensifs. Il y avait un petit plus, le fait de commencer un match et d’être à Mayol. Ça pousse encore plus.

En témoigne ce plaquage sur Goosen… C’est un fait de jeu malheureus­ement… Je suis allé m’excuser quand il était sur la civière. C’était involontai­re. J’espère que ce n’est pas trop grave.

Cette saison, la touche semble bien fonctionne­r. Le talonneur que vous êtes doit apprécier… C’est vraiment important car c’est comme ça que l’on lance le jeu sur des phases de conquête. On a été en difficulté au niveau du jeu, mais c’est vrai que sur la conquête, nous répondons présent. Nous avons une conquête qui doit être l’une des meilleures du championna­t. Ce week-end, cela a très bien marché puisque l’on n’a perdu qu’une touche. On a pu exploiter nos ballons à  %. C’est quelque chose que l’on travaille beaucoup et c’est une satisfacti­on vu que cela marche en match.

Vous sortez d’un gros match, comment envisagez-vous les semaines à venir ? J’étais content de moi. Les entraîneur­s étaient satisfaits. Après, chaque match est différent. On est trois. Guilhem n’a pas joué la semaine dernière. Peut-être qu’il aura du temps de jeu. Je ne me prends pas la tête. Si je dois recommence­r un match, je serai très content. Si je dois être remplaçant, je serai très content aussi. Chaque année, c’est à cette période de l’année que vous obtenez du temps de jeu… Du fait de la tournée de novembre et des vacances imposées aux internatio­naux, j’ai tendance à faire plus d’apparition­s. L’objectif maintenant, c’est d’enchaîner le plus de temps de jeu possible tout au long de l’année. Je voulais donner des certitudes aux coachs. Ils m’ont fait confiance, je voulais leur rendre la confiance qu’ils m’ont donnée. J’espère que c’est chose faite. Chaque match est différent. Suivant les équipes que l’on joue, il aura peut-être besoin de certains talonneurs.

Comment êtes-vous arrivé à jouer talonneur ? Quand j’étais jeune, je jouais au centre. Puis troisième ligne. C’est Eric Dasalmarti­ni qui m’a mis au talon. Cela fait six ans et j’y suis bien. Certains de vos coéquipier­s parlent de votre mauvais caractère, c’est vrai ? C’est vrai, j’ai un mauvais caractère. Anthony (Belleau) et Guilhem (Guirado) l’ont dit. C’est une vérité mais c’est aussi une de mes forces. Ça fait, je pense, partie de la panoplie du talonneur. Mais je vous rassure, Guilhem lui aussi a un mauvais caractère !

Patrice Collazo a aligné beaucoup de novices depuis le début de la saison. De l’intérieur, comment le vit-on en tant que jeune ? C’est vrai qu’à La Rochelle, il a fait éclore pas mal de jeunes. Il n’a pas peur de nous faire jouer. Cela fait émerger de la concurrenc­e à certains postes. Les anciens ne se reposent pas trop sur leurs lauriers vu que les jeunes tapent à la porte. Cela change des autres années où on était champion d’Europe et on ne faisait que peu d’entraîneme­nts avec les pros. Patrice y est pour quelque chose.

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(Photo Dominique Leriche)

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