Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Opération “Grand Site de France” : une démarche collective et concertée
« Début octobre, dans un courrier adressé au préfet du Var, suite à la candidature envoyée par le Syndicat intercommunal pour la protection du massif de l’Estérel (SIPME), le ministre de la Transition écologique et solidaire a signifié son accord pour l’engagement d’une “Opération Grand Site ” sur le site classé du massif de l’Estérel », souligne Fanny Roux, animatrice de la Charte forestière de territoire Grand Estérel et responsable de la démarche “Grand Site de France”. Une bonne nouvelle, qui conforte le SIPME dans ses démarches actuelles, visant à l’élaboration d’un schéma d’accueil du public ainsi que d’un plan de paysage.
Un plan d’ensemble pour l’aménagement du massif
« À cette fin, nous avons sélectionné une équipe pluridisciplinaire, composée de paysagistes, d’un bureau d’études spécialisé en écotourisme et de spécialistes du milieu méditerranéen. Notre démarche est participative, voilà pourquoi nous mobilisons aussi les différents acteurs locaux : agents communaux, associations – dont le Club alpin français de l’Estérel, celui de Cannes Côte d’Azur et l’Estérel club cycliste adréchois –, offices de tourisme, chasseurs, apiculteurs et même le Centre de ressources, d’expertise et de performance sportive de Boulouris. Certains nous faisant remonter les points noirs de l’Estérel et d’autres, des propositions d’itinéraires de sport de pleine nature. » Tout ceci dans un seul et même but : « réaliser à terme un plan d’ensemble pour l’aménagement écotouristique du massif, valoriser le patrimoine et améliorer la préservation des espaces naturels, tout en gérant la fréquentation de façon plus active. » Concrètement, cela devrait se traduire par des installations d’accueil aux principales portes d’entrée du massif, une requalification du stationnement vers une meilleure intégration paysagère et un réseau d’itinéraires de sport de pleine nature, sélectionnés parmi les propositions soumises au SIPME par les différents usagers.
Dans le respect des enjeux patrimoniaux et naturalistes
« Aujourd’hui, les seuls sentiers officiels balisés se trouvent en forêt domaniale, répertoriés sur la carte touristique éditée par l’Office national des forêts (ONF) en 2014. Sur le reste du site, il n’y a rien d’officiellement balisé, poursuit Fanny Roux. Il s’agit donc de remettre tout ça à plat, pour avoir une bonne trame, intéressante, bien entretenue et cohérente. Une façon également de limiter les conflits d’usage et d’organiser les flux de circulation pour désengorger des secteurs surfréquentés, en orientant vers des endroits tout aussi intéressants mais méconnus. Et ce, dans le plus grand respect des enjeux patrimoniaux et naturalistes. » Le projet étant encore en phase de diagnostic, plusieurs groupes de travail se réuniront, de février jusqu’à l’été prochain, pour aider les membres du SIPME dans le choix des aménagements. La dernière étape étant la structuration par le bureau d’études d’un plan d’action, chiffré et budgété. « Les premiers travaux devraient débuter à compter de 2020... »