Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Didier Drogba : « Je me souviens de tous mes buts »
Promu vice-président de Peace and Sport à Monaco, le jeune retraité ex-buteur de Marseille ou Chelsea va mettre son aura au service de la paix
DQuand on a connu le stress des terrains, du vestiaire, c’est complètement différent. On veut que tout se passe bien, c’est de la diplomatie, des échanges, du temps, des dialogues. Il faut faire preuve de beaucoup de patience. Le sport ouvre beaucoup de portes, à commencer par celles de la paix.
Comment se passe votre retraite ? C’est encore frais… C’est digéré (rires). Ma décision est réfléchie, j’ai fait ans de carrière, j’arrive à ans, j’ai fait le tour de la question. C’était le moment. J’ai eu la chance de pouvoir redonner un peu de mon savoir-faire à tous ces jeunes à Phoenix pendant deux ans. Je me suis éclaté comme un gamin. J’étais à fond avec eux, j’ai énormément
Si vous ne deviez retenir qu’un moment de votre carrière… Quand un entraîneur décide de me recruter sans jamais m’avoir vu jouer, il a juste entendu parler de moi. Il me donne ma chance, me sort du milieu amateur pour me lancer en professionnel. C’est le déclic. C’était au Mans, et cet homme c’est Marc Westerloppe (). En ce moment, il est pointé du doigt et ça me fait mal au coeur, c’est pour ça que je l’ai soutenu publiquement.
Un joueur actuel ressemble-t-il à Didier Drogba ? Si je dis non, on va me trouver prétentieux, si je dis un joueur on va me contredire (rires). Mais il y a un attaquant qui me fait vibrer, c’est Robert Lewandowski du Bayern Munich. J’aime son style, sa finition, sa manière de participer au jeu, il est complet.
Votre plus beau but ? Le plus important c’est en finale de la Ligue des champions en avec Chelsea, c’est sûr. Mais le plus beau… Mon Dieu. J’aime beaucoup celui contre Liverpool avec les Blues : contrôle poitrine et volée du gauche. Celui contre Everton, avec la Côte d’Ivoire contre le Malawi qui était vraiment pas mal. Pfff, on pourrait passer beaucoup de temps car je peux tous les citer, ils sont tous aussi beaux les uns que les autres. Je me souviens de tous mes buts, et des passeurs, aussi.
Le défenseur qui vous a le plus résisté ? C’est vraiment difficile à juger car on se rencontre sur plusieurs matches. Sur une carrière, on est amené à jouer des défenseurs plusieurs fois et avec le temps, on trouve les clés mais les plus grands sont ceux qui ont la classe comme Carlès Puyol, Gerard Piqué. Des grands défenseurs, des grands hommes aussi. Mais aussi Rio Ferdinand, Nemanja Vidic, Jamie Carragher, ils ne vont rien lâcher pendant minutes et te pourrir la vie. Mais au final, j’ai beaucoup progressé grâce à eux. Et j’espère qu’eux, de leur côté, ils n’étaient pas contents de jouer contre moi (rires).