Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Un joker nommé Karabatic
Opéré du pied gauche il y a deux mois et demi, Nikola Karabatic a débarqué à Berlin samedi. Il se tient « à la disposition de l’équipe de France en tant que dix-huitième homme »
Arrivé samedi à Berlin, Nikola Karabatic se déclare prêt à accepter « n’importe quel rôle » au Mondial de handball, même s’il devait ne jamais entrer en jeu.
« Si c’est être là en soutien, en partenaire d’entraînement, en joueur expérimenté qui essaie de conseiller ses coéquipiers, ça me va très bien. Si c’est entrer un peu plus tard dans la compétition et apporter par bribes un peu de compétences, ça me va très bien aussi », a assuré hier la star, qui a récupéré en un temps record d’une opération au pied subie le 19 octobre.
« Je ne demande pas à jouer. Si ça se passe très bien et qu’ils n’ont pas besoin de moi, je serai le plus heureux au monde d’être là avec l’équipe. Ca suffit à mon bonheur » ,a dit le demi-centre du Paris SG, alors que les Français ont remporté leurs deux premiers matches contre le Brésil (24-22) et la Serbie (3221).
Karabatic, âgé de 34 ans, sait que même s’il entre en jeu « ce ne sera pas pour faire ce qu’(il) faisait avant, c’est-àdire jouer une heure attaquedéfense ». C’est même le discours qu’il a tenu aux dirigeants du PSG pour les convaincre de le laisser tenter l’aventure. « Le but c’est d’apporter ce que je peux si je dois rentrer, même si c’est 1%,2%ou5%».
Aucune date n’a été fixée pour le retour sur le terrain, mais selon toutes probabilités ce ne sera pas ni contre la Corée ce soir (20h30) ni dans le premier choc contre l’Allemagne demain (20 h 30).
« Le premier objectif est de renouer le contact avec l’équipe, de me réentraîner avec elle. Si je suis trop à la traîne, ça ne sert à rien de rentrer et de prendre la place d’un de mes coéquipiers. Ce sera déjà une étape importante de voir comment je m’adapte et à quel niveau je me situe. Quand elle sera passée, il sera temps de se poser les autres questions » , a dit le joueur, dont la première séance était programmée hier soir.
« La pression, ils l’ont déjà »
S’il devait entrer dans le groupe des seize (le 17e étant Melvyn Richardson), Karabatic en chasserait forcément l’un des titulaires actuels.
Mais le champion ne pense pas que son arrivée à Berlin puisse mettre une pression supplémentaire sur certains de ces coéquipiers, notamment sur les demi-centres Nicolas Claire et Kentin Mahé et sur les arrières gauches Timothey N’Guessan et Romain Lagarde qui jouent à ses postes.
« La pression est déjà à son comble quand tu joues un
Mondial en Allemagne devant ce grand public, un Mondial qui en plus est qualificatif pour les jeux Olympiques. La pression, les joueurs l’ont déjà, ça s’est vu sur les premiers matches. J’espère qu’au contraire ma présence sera quelque chose de positif qui peut les aider plutôt que les inhiber », a déclaré le quadruple champion du monde (2009, 2011, 2015, 2017).