Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Dans le vestiaire avec… Éric Chassagnard
Rencontre avec le président de la section volley de l’AMSL, la jolie surprise de la saison dernière
Tous les lundis, notre rubrique Dans le vestiaire avec... vous permet de faire connaissance avec un acteur du sport local. Cette semaine : éric Chassagnard, le président de la section volley de l’AMSL Fréjus depuis , qui présente son club et ses objectifs.
Comment avez-vous découvert le volley ?
J’ai d’abord pratiqué le basket à Villeurbane en . J’ai ensuite participé au championnat de France UNSS de cross. Grâce au sport scolaire, j’ai alors découvert le volley que j’ai pratiqué au niveau départemental, toujours en région lyonnaise. Suite à une mutation professionnelle, je me suis installé à Nice en puis à Saint-Raphaël en . Depuis six ans, je travaille à Lyon. Je fais donc l’aller-retour toutes les semaines.
Quand et comment êtes-vous devenu président ?
Mon fils Quentin voulait faire du sport. Il a testé le volley à Fréjus et ça lui a plu. Je suis alors devenu parent bénévole. J’accompagnais les jeunes à droite et à gauche dans leurs déplacements. J’ai intégré le bureau du club en . En , l’ancien président, Daniel Casabianca, a démissionné. Je me suis présenté à sa succession et j’ai été élu avec le même bureau. Notre section compte licenciés, filles et garçons confondus. La moitié a moins de ans. L’école de volley débute à cinq ans. Nous avons des équipes dans toutes les catégories : M, M, M, M, les seniors (en prénationale) et les pros. Nous avons également une section “loisirs” qui rassemble à joueurs qui s’entraînent deux fois par semaine. Pour encadrer toutes ces équipes, le club compte entraîneurs, dont à plein temps. Depuis cette année, nous avons également une secrétaire qui gère les questions administratives et la communication.
Votre club compte également des arbitres en son sein ?
Nous avons un arbitre pour chaque équipe séniors soit quatre arbitres en tout. On forme des jeunes à l’arbitrage, ils pourront ensuite se présenter à l’examen organisé par la Ligue. Enfin le club compte plusieurs marqueurs et un statisticien dédié à la Ligue B.
Quel bilan tirez-vous de l’année ?
Le bilan est positif avec notre retour dans le volley professionnel après ans d’absence. Les deux équipes en Prénationale ont évolué en haut de tableau. Plusieurs équipes ont été championnes du Var et ont fait un beau parcours en Coupe. Le jeune libéro Lucas Duquesne a intégré le pôle espoir, deux jeunes sont pensionnaires du Centre régional Paca, quatre à cinq joueurs sont régulièrement en stages au Centre départemental. La formation est une valeur essentielle au sein du club. Nous souhaitons faire progresser nos jeunes joueurs afin qu’à terme, ils puissent intégrer les équipes premières.
Et quid de l’équipe professionnelle en Ligue B ?
Je suis très satisfait de la première partie du championnat. On aurait signé si on nous avait dit qu’on serait septième à miparcours. Notre parcours montre qu’on avait le niveau, que notre recrutement a été bien pensé. C’est une équipe qui vit également très bien en dehors des parquets. Pour les matches à la salle SainteCroix, il y a du public, avec une belle ambiance. C’est une tradition à Fréjus où il y a une culture du volley. C’est une fierté pour nous.
Quels sont les objectifs pour ?
Pour l’équipe professionnelle, le premier objectif est bien sûr le maintien. Et pourquoi pas un ou deux tours de playoff ?En Prénationale, chez les filles comme chez les garçons, l’objectif est de remonter en Nationale . C’est jouable. Dans les autres catégories, j’espère que certaines équipes seront championnes du Var et iront en finale de Ligue. En M, les garçons sont déjà au cinquième tour de la Coupe de France. Enfin, je souhaite qu’un maximum de nos joueurs soient appelés en sélections départementales et régionales.
Y a-t-il des joueurs en devenir au sein de l’AMSLF ?
En M et M, chez les garçons comme chez les filles, plusieurs joueuses et joueurs peuvent aller loin. Certains sont d’ailleurs les enfants d’anciens volleyeurs et volleyeuses de très haut niveau.
“La formation est une valeur essentielle au sein du club”
“Je suis allergique à la bêtise”
Quel est votre regard sur le volley français ?
Chez les hommes, on a une génération composée de jeunes hyperdoués, qui jouent ensemble depuis qu’ils sont cadets puis juniors. Ils ont obtenu tous les titres européens ensemble. Il y a plusieurs locomotives comme Earvin Ngapeth, qui est né à SaintRaphaël, Kevin Tillie, Thibault Rossard ou le libéro Jenia Grebennikov. Ils tirent le volley vers le haut. Une belle génération arrive également chez les filles avec un projet ambitieux de la fédération pour les jeux Olympiques de . Les jeunes filles ont ainsi intégré l’IFVB (Institut fédéral de volley-ball) à Toulouse. Les garçons de France Avenir (ex-Centre national de volley-Ball) sont eux basés à Montpellier.
Un proverbe préféré ?
J’aime bien ce proverbe d’Antoine de Saint-Exupéry : “Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité”. Dans la vie de tous les jours, il vaut mieux vivre ses rêves, essayer de les réaliser.
Qu’est-ce qui peut vous mettre en colère ?
Je suis allergique à la bêtise, j’essaye de passer outre, de prendre du recul, de ne pas réagir instinctivement. La réflexion est souvent meilleure conseillère que la colère.
Et qu’est-ce qui vous apporte de la satisfaction ?
Les petites choses de la vie apportent beaucoup. J’étais ravi quand mon fils Quentin a intégré l’équipe Elite de Fréjus ou quand Mathieu a arbitré des rencontres du championnat du monde de volley UNSS.
Et au niveau de votre club ?
La montée dans le volley professionnel est une grosse satisfaction. C’était un objectif collectif depuis des années. Le club a conservé son âme, son ambiance familiale et beaucoup de partenaires sont venus nous rejoindre.
Avez-vous une autre passion que l’athlétisme ?
Je suis un fan de bandes dessinées, dans tous les genres : l’école belge, la science-fiction, les policiers... Je suis allé au Festival d’Angoulême il y a quelques années. Je suis un gros consommateur de BD, j’en possède plus de . À la maison, il y en a partout.