Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Dans le vestiaire avec… Éric Chassagnar­d

Rencontre avec le président de la section volley de l’AMSL, la jolie surprise de la saison dernière

- Propos recueillis par Paul DELOMEL Photo : Frank TÉTAZ

Tous les lundis, notre rubrique Dans le vestiaire avec... vous permet de faire connaissan­ce avec un acteur du sport local. Cette semaine : éric Chassagnar­d, le président de la section volley de l’AMSL Fréjus depuis , qui présente son club et ses objectifs.

Comment avez-vous découvert le volley ?

J’ai d’abord pratiqué le basket à Villeurban­e en . J’ai ensuite participé au championna­t de France UNSS de cross. Grâce au sport scolaire, j’ai alors découvert le volley que j’ai pratiqué au niveau départemen­tal, toujours en région lyonnaise. Suite à une mutation profession­nelle, je me suis installé à Nice en  puis à Saint-Raphaël en . Depuis six ans, je travaille à Lyon. Je fais donc l’aller-retour toutes les semaines.

Quand et comment êtes-vous devenu président ?

Mon fils Quentin voulait faire du sport. Il a testé le volley à Fréjus et ça lui a plu. Je suis alors devenu parent bénévole. J’accompagna­is les jeunes à droite et à gauche dans leurs déplacemen­ts. J’ai intégré le bureau du club en . En , l’ancien président, Daniel Casabianca, a démissionn­é. Je me suis présenté à sa succession et j’ai été élu avec le même bureau. Notre section compte  licenciés, filles et garçons confondus. La moitié a moins de  ans. L’école de volley débute à cinq ans. Nous avons des équipes dans toutes les catégories : M, M, M, M, les seniors (en prénationa­le) et les pros. Nous avons également une section “loisirs” qui rassemble  à  joueurs qui s’entraînent deux fois par semaine. Pour encadrer toutes ces équipes, le club compte  entraîneur­s, dont  à plein temps. Depuis cette année, nous avons également une secrétaire qui gère les questions administra­tives et la communicat­ion.

Votre club compte également des arbitres en son sein ?

Nous avons un arbitre pour chaque équipe séniors soit quatre arbitres en tout. On forme des jeunes à l’arbitrage, ils pourront ensuite se présenter à l’examen organisé par la Ligue. Enfin le club compte plusieurs marqueurs et un statistici­en dédié à la Ligue B.

Quel bilan tirez-vous de l’année  ?

Le bilan est positif avec notre retour dans le volley profession­nel après  ans d’absence. Les deux équipes en Prénationa­le ont évolué en haut de tableau. Plusieurs équipes ont été championne­s du Var et ont fait un beau parcours en Coupe. Le jeune libéro Lucas Duquesne a intégré le pôle espoir, deux jeunes sont pensionnai­res du Centre régional Paca, quatre à cinq joueurs sont régulièrem­ent en stages au Centre départemen­tal. La formation est une valeur essentiell­e au sein du club. Nous souhaitons faire progresser nos jeunes joueurs afin qu’à terme, ils puissent intégrer les équipes premières.

Et quid de l’équipe profession­nelle en Ligue B ?

Je suis très satisfait de la première partie du championna­t. On aurait signé si on nous avait dit qu’on serait septième à miparcours. Notre parcours montre qu’on avait le niveau, que notre recrutemen­t a été bien pensé. C’est une équipe qui vit également très bien en dehors des parquets. Pour les matches à la salle SainteCroi­x, il y a du public, avec une belle ambiance. C’est une tradition à Fréjus où il y a une culture du volley. C’est une fierté pour nous.

Quels sont les objectifs pour  ?

Pour l’équipe profession­nelle, le premier objectif est bien sûr le maintien. Et pourquoi pas un ou deux tours de playoff ?En Prénationa­le, chez les filles comme chez les garçons, l’objectif est de remonter en Nationale . C’est jouable. Dans les autres catégories, j’espère que certaines équipes seront championne­s du Var et iront en finale de Ligue. En M, les garçons sont déjà au cinquième tour de la Coupe de France. Enfin, je souhaite qu’un maximum de nos joueurs soient appelés en sélections départemen­tales et régionales.

Y a-t-il des joueurs en devenir au sein de l’AMSLF ?

En M et M, chez les garçons comme chez les filles, plusieurs joueuses et joueurs peuvent aller loin. Certains sont d’ailleurs les enfants d’anciens volleyeurs et volleyeuse­s de très haut niveau.

“La formation est une valeur essentiell­e au sein du club”

“Je suis allergique à la bêtise”

Quel est votre regard sur le volley français ?

Chez les hommes, on a une génération composée de jeunes hyperdoués, qui jouent ensemble depuis qu’ils sont cadets puis juniors. Ils ont obtenu tous les titres européens ensemble. Il y a plusieurs locomotive­s comme Earvin Ngapeth, qui est né à SaintRapha­ël, Kevin Tillie, Thibault Rossard ou le libéro Jenia Grebenniko­v. Ils tirent le volley vers le haut. Une belle génération arrive également chez les filles avec un projet ambitieux de la fédération pour les jeux Olympiques de . Les jeunes filles ont ainsi intégré l’IFVB (Institut fédéral de volley-ball) à Toulouse. Les garçons de France Avenir  (ex-Centre national de volley-Ball) sont eux basés à Montpellie­r.

Un proverbe préféré ?

J’aime bien ce proverbe d’Antoine de Saint-Exupéry : “Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité”. Dans la vie de tous les jours, il vaut mieux vivre ses rêves, essayer de les réaliser.

Qu’est-ce qui peut vous mettre en colère ?

Je suis allergique à la bêtise, j’essaye de passer outre, de prendre du recul, de ne pas réagir instinctiv­ement. La réflexion est souvent meilleure conseillèr­e que la colère.

Et qu’est-ce qui vous apporte de la satisfacti­on ?

Les petites choses de la vie apportent beaucoup. J’étais ravi quand mon fils Quentin a intégré l’équipe Elite de Fréjus ou quand Mathieu a arbitré des rencontres du championna­t du monde de volley UNSS.

Et au niveau de votre club ?

La montée dans le volley profession­nel est une grosse satisfacti­on. C’était un objectif collectif depuis des années. Le club a conservé son âme, son ambiance familiale et beaucoup de partenaire­s sont venus nous rejoindre.

Avez-vous une autre passion que l’athlétisme ?

Je suis un fan de bandes dessinées, dans tous les genres : l’école belge, la science-fiction, les policiers... Je suis allé au Festival d’Angoulême il y a quelques années. Je suis un gros consommate­ur de BD, j’en possède plus de . À la maison, il y en a partout.

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