Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

À l’école de la solidarité avec le Secours populaire

Toute la semaine, des jeunes adolescent­s du centre social et culturel dracénois ont réalisé plusieurs actions de concert avec des associatio­ns humanitair­es comme le

- AURÉLIEN RUESTERHOL­Z aruesterho­lz@nicematin.fr

Alors que certains profitent de leur deuxième semaine de vacances scolaires bien méritée, d’autres se prennent au jeu de la solidarité et donnent de leur temps pour la bonne cause. C’est le cas, ce jeudi matin, de ces cinq Dracénois, qui se rendent dans les locaux du Secours populaire. De précédents groupes sont déjà venus mettre la main à la pâte en début de semaine, notamment pour des missions alimentair­es. Mais là, leur mission est tout autre : «Il faut trier des affaires pour bébés selon l’âge », explique Andrée, l’une des bénévoles qui accueillen­t les adolescent­s qui ont entre 11 et 14 ans.

Nour, Maïssa, Yassine, Sofiane et Manolys s’exécutent. Sans broncher. Le sourire aux lèvres. La vanne facile. Yassine et Manolys se charrient. « Tiens, ce short, c’est ta taille », balance le premier nommé en éclatant de rire. «Six mois! Ça me va pile », rétorque le second.

« Elle est trop belle cette robe », s’exclame Nour. Manolys, jamais la langue dans sa poche, regarde alors Mélissa, la responsabl­e du secteur enfance jeunesse du centre social. « Allez, 10€ !» La jeune femme lâche un grand sourire.

Un repas pour clôturer la semaine

Elle apprécie de voir les gamins impliqués. « On participe souvent à des actions solidaires pour transmettr­e aux enfants des valeurs comme la tolérance. On souhaite leur faire découvrir les associatio­ns pour aider les autres. Et le Secours populaire, c’est un bon premier contact avec le monde associatif. »

À 11 ans, Nour, fait preuve d’une maturité détonante pour son âge. « J’ai déjà fait ce genre d’action à Marseille, raconte la jeune Dracénoise. Ça fait plaisir car on aide les gens. C’est un bon moment où l’on profite avec ses amis aussi. Ce n’est pas dérangeant, pas déplaisant et pas trop fatigant. Il y a du plaisir et de l’entraide. » La minote comprend la problémati­que contre laquelle combat l’associatio­n. « Si des gens en ont besoin, c’est parce qu’ils n’ont pas forcément les moyens… »

Ces deux semaines de solidarité se sont soldées hier avec un repas entre adolescent­s et bénéficiai­res de l’aide du Secours populaire, préparé par les plus jeunes. « C’est bien de faire se rencontrer deux génération­s, se félicite le président de l’associatio­n Claude Roux. Il va forcément y avoir des échanges. Les gamins prennent contact avec la réalité. Il y en a beaucoup de quartiers “prioritair­es”, ça me paraissait une bonne chose de les mobiliser pour leur montrer ce qu’on fait en termes de solidarité. »

Car la solidarité, c’est comme le développem­ent durable, c’est l’affaire de tous. Et cette semaine de sensibilis­ation des minots, dès leur plus jeune âge, c’est une belle preuve que, 74 ans après sa création, le Secours populaire répond plus que jamais aux besoins de la population.

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(Photos Philippe Arnassan) Allez, on met la main à la pâte et on trie les vêtements pour bébés.
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