Foie jaune...

Ex-maire d’Ampus, et paraîtil socialiste dans ses lointains souvenirs, Roger Démosthène Casanova doit sans doute pleurer sur sa gloire passée, ou manquer d’oxygène. A moins que le « docteur és-science et professeur d’université en retraite », n’ait viré sa cuti, ce dont il est paraît-il friand. Parce que « Le petit livre jaune » (initiative individuelle pour essayer d’y voir

clair ») qu’il vient d’enfanter semble reprendre le mouvement social de façon cartésienne et objective, alors qu’à bien le lire il ne s’agit ni plus ni moins qu’un opus vantant les idées de la droite extrême.

Ainsi, M. Casanova sélectionne avec une certaine désinvolture les revendications des Gilets jaunes qui vont de pair avec ses idées : «Retrouver l’unité nationale et la souveraineté de la Nation par l’arrêt du communautarisme, donc l’arrêt de l’immigration maghrébine et africaine. Mais aussi l’arrêt de la dictature par des élites, des minorités ethniques, religieuses sexuelles. »

Et d’embrayer sur « l’immigration du Sud qui coûte entre  et  milliards par an (source ministère de l’Intérieur, Valeurs actuelles et « Le Monde » dit-il). On vous passe les détails et le florilège de dessins de presse assez contestables. Mais pas la touche personnelle de l’impétrant qui s’annonce résolument « climatosceptique » et se trouve un allié de poids avec (son ami ?) Trump. Ainsi, de fustiger « l’arnaque du réchauffement climatique et de la transition écologique (...). Le climat a toujours fluctué avant toute intervention de l’homme et du diesel »... Vrai. Autant que des esprits ont surchauffé avant et après l’invention du frigo ! J’avais, à mon âge, la certitude d’avoir beaucoup appris sur la bêtise et la mauvaise foi. Notre éminent professeur m’a convaincu, pour détourner Napoléon, que du haut de ces pyramides populistes,  siècles d’histoire nous tournent le dos. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.