Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Fréjus

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Il était le magicien du bronze, car il savait le transforme­r en dentelles légères qui exprimaien­t la fragilité de la vie : celle de la vie marine qu’il aimait tant, et ses oeuvres nous alertaient justement sur les dangers qui la menaçaient », confie l’un de ses proches.

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Philippe Gallego, qui aura lutté pendant plus d’une année avec courage, dignité et humour contre la maladie.

Né à Algrange (Moselle) en 1959, il devient vite Raphaëlois de coeur, puis exprime son talent comme plasticien-fondeur à Fréjus, au beau milieu de la rue du Bausset, dans le cadre du Circuit des métiers d’art depuis le début des années 2000.

« J’aime le volume, la matière,

la fusion. Le plus important, le plus passionnan­t est de maîtriser le geste pour libérer l’esprit, puis apprendre à désapprend­re et peutêtre trouver », disait-il. L’une de ses créations phares ? L’Hermès en bronze, souvent

V.- M.)

remis en cadeau aux personnali­tés de la commune. S’appuyant sur un marbre bicéphale découvert lors de fouilles et représenta­nt Bacchus d’un côté, Faunus de l’autre, il donne vie à ce qui deviendra le logo de la Ville. Artiste-poète, facétieux et malicieux, Philippe Gallego réalisera aussi le trophée spécialeme­nt créé pour le Festival du court métrage et récompensa­nt le lauréat du ‘‘prix Hermès de la Ville’’. Par ailleurs, il proposera ponctuelle­ment des démonstrat­ions de ‘‘coulée’’ dans le centre ancien. La rédaction de Var-matin présente ses sincères condoléanc­es à sa famille ainsi qu’à toutes les personnes touchées par ce deuil. Une cérémonie d’adieu (1) aura lieu demain à 14 heures au crématoriu­m de SaintRapha­ël.

1. Sans fleurs ni couronnes, selon sa volonté, mais une donation à l’Institut PaoliCalme­ttes.

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(Photo Philippe Arnassan / doc Philippe Gallego était un artiste facétieux.

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