Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
La sensation Darodes-Dubois-Cano
Sur le vif
Une fois de plus, la ville de Fréjus a montré qu’elle méritait son statut de capitale azuréenne de la pétanque. Pendant les trois jours du Mondial Laurent-Barbero/Ville de Fréjus, des milliers de personnes se sont massées pour assister à cette 4e édition qui se déroulait sur le bord de mer fréjusien. Principale attraction de ce tournoi : les triplettes hommes, qui se sont déroulées pendant deux jours et qui réunissaient 64 équipes. Avant ce tournoi, Jean Casale, l’organisateur et président de Passion Pétanque Française, avait annoncé que 18 équipes lutteraient pour le titre. Un chiffre qui en dit long sur le niveau des joueurs présents et qui n’a pas déçu. Tour après tour, les rencontres se sont succédé, pour arriver à une finale entre les triplettes Darodes Dubois - Cano et Rocher - Lacroix Robineau. Pour accéder à cette ultime confrontation, les premiers cités sont venus à bout, en demi-finale, de l’équipe Duchein - Ducor - Laille (13-10) après avoir fait la course en tête tout au long de la partie. La triplette du Fréjus International Pétanque (FIP) a quant à elle dominé Montoro - Bauer - Cortes (13-6).
Une finale de haut vol
Les titres de champion d’Europe, du monde et de France s’accumulaient sur le terrain pour cette finale, surtout pour la triplette du FIP qui faisait office de favori de la compétition. Henri Lacroix compte à lui seul 12 titres de champion du monde, 4 de champion d’Europe et 19 de champion de France, et Dylan Rocher 5 titres de champion du monde, 13 de champion d’Europe et 12 de champion de France.
Pourtant, cette formation, complétée par Stéphane Robineau (sélectionné en équipe de France), n’a pas réussi à tenir tête à ses adversaires. Si les « Fréjusiens » remportaient la première mène 3-0, Darodes, Dubois et Cano déroulaient par la suite. Ils prenaient les devants (5-3) avant de creuser l’écart (10-3) pour finalement s’imposer après neuf mènes 13-5. Un premier titre pour cette triplette inédite, sous l’oeil d’un public comblé par le niveau de jeu proposé.
Darodes et Esteve sacrées
chez les dames
En parallèle de la finale homme se déroulait la finale féminine. Dans cette compétition composée de 32 doublettes, Charlotte Darodes et Élodie Esteve se sont montrées les plus fortes. En demi-finales, les membres respectifs de l’Île d’Oléron et du duc de Nice sont venus à bout de Bourriaud et Barzin 13-7.
Pour la finale, le duo était opposé à la Malgache Fanja Aubriot, finaliste de ce même tournoi en 2016, et à Ludivine d’Isodoro. Ce sont ces dernières qui ont commencé à faire la course en tête en remportant la première mène (2-0). Charlotte Darodes et Élodie Esteve ont immédiatement réagi, pour prendre les commandes (4-2, puis 5-2). Les deux équipes restaient au coude-à-coude jusqu’à la fin de la septième mène (8-7). Et puis la rencontre basculait, avec quatre points inscrits par la paire Darodes - Esteve qui s’envolait alors vers la victoire. « C’était une super compétition avec vraiment de belles équipes et le système au temps présent dans les championnats internationaux. C’est un très beau site. La finale s’est bien passée. On a fait une mène de 4 qui nous a fait prendre un bel avantage. On a bien joué, on s’est rattrapées l’une et l’autre. Ça ne s’est pas joué à grand-chose », analyse Charlotte Darodes. Une nouvelle ligne inscrite au palmarès de la joueuse, déjà double championne du monde et double championne d’Europe.
Textes : Alexandre DEMESY Photos : Frank TETAZ et A. D. Jérémy Darodes, vainqueur du Mondial : «Ona commencé doucement en perdant la première partie. Moi, je rentrais d’un tournoi au Puy-en-Velay, donc il y avait un peu de fatigue. C’était la première fois qu’on jouait ensemble, on est monté en puissance au fur et à mesure. On se croise toute l’année sur les nationaux, on s’apprécie, et on s’est mis ensemble pour ce tournoi. Hormis la première mène de cette finale, on a bien joué. On a défendu nos chances du mieux qu’on pouvait, et ça a réussi. »
Dylan Cano, vainqueur du Mondial : « On est très satisfait de la victoire. Le tournoi était très fatigant car les parties ne s’enchaînaient pas. Il y en avait toute la journée sur deux jours. C’était un très bon tournoi, on a bien joué. On fait une belle finale, on a battu les meilleurs joueurs de la planète ! Avant de jouer, on ne part jamais gagnant, puis au fil de la partie, ça vient. »
Dylan Rocher, finaliste et membre du Fréjus International Pétanque « Il n’y a rien à dire, ils ont très bien joué. C’était une très belle finale, on a manqué quelques boules alors qu’eux très peu. On est un peu déçu, forcément, car on aurait aimé gagner ici, chez nous. Après ça reste un beau parcours car il y avait équipes de haut niveau. »