Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Après le silence, Rachline réagit
En septembre 2018, Marine Le Pen se déplaçait dans le village de Châteaudouble, alors que celui-ci s’apprêtait à accueillir 72 demandeurs d’asile. Accompagnée, notamment, par David Rachline, elle y dénonçait la « submersion migratoire imposée par l’Union européenne ». Est-ce que le souvenir de l’accueil quelque peu salé que les Casteldoublains avaient réservé à la présidente du Rassemblement national l’a échaudé ? Toujours est-il que l’ouverture d’un centre d’accueil pour migrants sur sa propre commune n’a appelé aucun commentaire de la part du maire de Fréjus. En tout cas jusqu’à ce que le pot aux roses soit mis au jour. Sollicitée quant à la raison de ce silence, la Ville ne répond pas mais édite ce communiqué de la main de son premier édile :
« Il y a quelques jours, la police nationale et la police municipale intervenaient, à Fréjus, à la suite de l’agression à l’arme blanche d’un employé dans un centre de vacances habituellement tranquille (lire ci-après). Les auteurs présumés : deux soi-disant “mineurs non accompagnés”, parmi la quarantaine de jeunes migrants récemment installés dans ce centre par le conseil départemental du Var, sans d’ailleurs que le maire que je suis en ait été officiellement informé. [...] Parallèlement, les voisins de cet établissement subissent depuis peu une recrudescence des vols et dégradations aux biens. Difficile de n’y voir qu’une simple coïncidence. Au-delà des discours lénifiants dont nous abreuvent les médias, voilà la réalité de l’accueil des migrants imposé par l’État aux départements et aux communes, et payé par le contribuable. [...] Combien faudra-t-il d’agressions, de blessés, de morts, pour que nos gouvernants et les députés qui les soutiennent mettent fin à une politique rejetée par une large majorité des Français ? »