Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Collazo fait ses comptes

Bien que dans les clous d’un point de vue comptable, le RCT, privé de ses internatio­naux et peu épargné par les blessures, souffre de ses nombreuses absences. Le coach s’en inquiète

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atrice Collazo n’est pas du genre à se plaindre et il a trop expliqué jusque-là qu’à partir du moment où il était prévenu des absences de ce début de saison, elles ne devaient pas lui poser de problème, pour se lamenter aujourd’hui de voir son effectif réduit à peau de chagrin. Mais le manager général, qui doit régulièrem­ent en rendre, est bien obligé de faire ses comptes aujourd’hui. Car non seulement la situation ne s’améliore pas mais en plus, elle se dégrade : « Entre les internatio­naux et les blessés, il me manque encore 19 joueurs. C’est donc compliqué d’être à plein régime avec 19 joueurs en moins. Il y a des mauvaises nouvelles comme avant le match contre le Racing où l’on perd trois joueurs à la veille du match. Ce jeudi matin j’en perds deux autres qui sont incertains (lire ci-dessous). C’est compliqué. Il ne s’agit pas d’excuses mais ça nous retarde car on sollicite les mêmes joueurs et il n’y a plus la même concurrenc­e... »

Effets collatérau­x

Au-delà des compétence­s mêmes des joueurs encore sur le pont avant ce déplacemen­t à Brive, Patrice Collazo regrette surtout les effets collatérau­x de cette valse d’entrées et surtout de sorties qui influe clairement sur la dynamique du groupe et ne lui permet pas encore de tourner à plein régime : « La concurrenc­e, c’est ce qui fait vivre un groupe. On tourne avec les mêmes joueurs, on tourne sur nous-même. C’est un peu l’inconvénie­nt quand il y a beaucoup d’absents. Il y a les absents Coupe du monde, on le savait, mais avec les blessés qui se rajoutent, ça complique un peu le fonctionne­ment de l’équipe alors que l’on était plutôt dans une bonne dynamique en présaison car il y avait du monde à chaque poste. La concurrenc­e entretenai­t le truc. Aujourd’hui, il y a des joueurs qui sont énormément sollicités, ils jouent beaucoup… Il y a beaucoup de blessés qui se rajoutent. Il faut vraiment trouver une déterminat­ion personnell­e pour pouvoir être compétitif. »

Cela rappelé pour présenter la situation, cette déterminat­ion renforcée par un début de saison somme toute correct et une dernière victoire arrachée de haute lutte au Racing 92, ne devrait pas avoir quitté les Rouge et Noir avant ce déplacemen­t Brive. Mais le coach, limite inquiet, aimerait qu’elle se traduise en ce moment par des comporteme­nts encore plus exemplaire­s, comme en atteste son coup de gueule à destinatio­n d’Isa, hier matin à l’entraîneme­nt : « Je demande de l’implicatio­n, surtout à un joueur comme Facundo Isa. Aujourd’hui, on a beaucoup de joueurs absents et certains doivent donc donner l’exemple en termes d’engagement et de leadership. Il y a le match, mais il y a aussi la semaine. Aujourd’hui, avec tous les joueurs que nous avons sur le flanc et les internatio­naux qui nous manquent, on a besoin d’avoir des semaines studieuses pour arriver au match et maîtriser un maximum de choses. La semaine a été très bonne. Malheureus­ement, l’échauffeme­nt n’est pas un jeu. L’échauffeme­nt prépare à l’entraîneme­nt. Donc j’attends des joueurs qu’ils soient impliqués. »

Tenus au repos vendredi dernier pour leur permettre de se soigner ou de se régénérer un peu, les Rouge et Noir ont repris lundi les chemins de Berg, Léo-Lagrange et même Vallis-Laeta, afin de préparer du mieux possible ce déplacemen­t en Corrèze et plus globalemen­t le bloc de cinq matches qui se présente maintenant (déplacemen­t à Brive, réception de La Rochelle, déplacemen­t au Stade Français et réceptions de Bayonne et Montpellie­r).

« On est borderline »

Autant de matches qu’ils devront négocier au mieux « pour pouvoir se positionne­r au classement » avant le retour des internatio­naux. Mais la situation étant ce qu’elle est, aujourd’hui, ils ne veulent pas penser plus loin que le stade Amédée-Domenech. Voire même que le bout de leur nez : « On est quand même’’borderline’’ à de nombreux postes. On s’est donc surtout concentré sur nous et sur ce qu’on peut maîtriser...» a précisé Patrice Collazo, en espérant que ce qui a été réalisé une heure durant face au Racing pourra, cette fois, être renouvelé 80 minutes malgré un contexte hostile.

 ?? (Photos Patrick Blanchard) ?? Patrice Collazo et Eric Dasalmarti­ni se tiennent au plus près d’un effectif sérieuseme­nt diminué.
(Photos Patrick Blanchard) Patrice Collazo et Eric Dasalmarti­ni se tiennent au plus près d’un effectif sérieuseme­nt diminué.

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