Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Mercedes-AMG A Matic : compacte survitaminée
Avec ses 300 chevaux bien ferrés sur les 4 roues, un châssis affûté et un look ravageur, la plus petite des AMG n’a pas à rougir face à la concurrence, ni craindre l’arrivée de sa grande soeur A45
Ne vous fiez pas à la plastique spécifique de notre modèle d’essai. La plus petite des AMG sait aussi la jouer incognito, tout en préservant la réputation du blason estampillé « hautes performances ». Pour cela, il suffit de ne pas cocher la case pack Edition 1 AMG. Mais reconnaissez que ce package aéro en jette. Il confère à cette 4e génération de Classe A (sortie en 2018) une allure résolument plus méchante. Et se marie très bien avec cette gueule de squale au regard menacant, renforcé par les feux de jour à Led en boomerang. L’Edition 1 AMG (+7400 €) comprend la superbe peinture Bleu Denim métallisée, les jantes 19’ aux reflets mordorés, les sièges baquets (lire ci-dessous), des autocollants or et des lames aérodynamiques sur le bouclier. Sur la poupe, notez l’imposant diffuseur arrière qui englobe deux énormes sorties d’échappement et l’aileron de custode arrière que certains jugeront peut-être... « too much ».
Si votre porte-monnaie et votre patience vous le permettent, la grande soeur bodybuildée A45 S 4matic + est en approche ! Comptez minimum 69 699 €. Avec ses 421 chevaux, sa transmission intégrale et un mode drift, la flèche avance de solides arguments pour s’amuser en glisse contrôlée sur circuit. La piste, précisément, est le terrain de jeu qui nous a été ouvert sur le circuit du Castellet, pour « maltraiter » la plus modeste A35. Son domaine de prédilection est sans conteste le haut alpage et ses lacets bien noués ! Or, sur l’exigeant tracé du Grand Prix de France de F1, la petite AMG a fait montre d’un tempérament enjoué. Bien que légèrement sujette au roulis en courbe, elle a de quoi tenir la dragée haute à de nombreuses compactes prétendument sportives. Les freins, soumis aux violentes décélérations répétées, révèlent une sacrée endurance. Le petit 4-cylindre 2.0.l, volubile à bas régime et punchy jusqu’à 6 000 tr/mn, fait très bon ménage avec la boîte à double embrayage DCT à sept rapports correctement étagée. Notez que la transmission 4MATIC n’est pas permanente. En usage normal, c’est une traction à 100 %. À la moindre perte d’adhérence, 50 % de la puissance peut basculer sur l’essieu arrière. Rassurant et efficace en toutes circonstances.