Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

« Pas au niveau »

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Anthony Belleau avait été brillant il y a quinze jours contre le Racing 92. Il a beaucoup souffert, hier, comme l’ensemble de l’équipe. Nommé capitaine, en l’absence de Raphaël Lakafia et Romain Taofifenua, l’ouvreur du RCT est apparu un peu sonné, mais ne s’est pas débiné au moment de mettre des mots sur cette prestation plus que décevante. Sans pour autant trouver d’explicatio­n.

Le score est lourd, ce soir…

Oui.

Comment vous l’expliquez ?

On n’a pas été au niveau, tout simplement. Trop d’imprécisio­ns, et on paie nos erreurs cash. On se tire une balle tout seul dans le pied dès le début du match, et forcément, quand une équipe a envie et joue à domicile... Honnêtemen­t, je pensais qu’on avait bien préparé ce match. Après, sur le coup d’envoi, ça cafouille, on prend un essai… Je n’ai pas trop de mots pour l’expliquer.

On a l’impression que vous avez plus joué par fulgurance­s qu’en continu…

Complèteme­nt. On n’a pas su imposer notre jeu. On a été capable de se créer des opportunit­és, mais les choses qu’on doit faire simplement, on ne les a pas bien faites. Un en-avant, une passe mal ajustée… Quand il y a trop d’imprécisio­n, ça ne marche pas.

Vous avez aussi été très pénalisés ?

Oui. Depuis le début de saison on était plutôt discipliné­s, malgré les cartons jaunes. On faisait des fautes grossières mais pas beaucoup. Ici, on savait qu’il y avait un bon buteur, donc on avait mis l’accent là-dessus, mais on a été dominés.

Contrairem­ent aux premiers matches, on a eu le sentiment qu’il n’y avait plus vraiment de réaction sur la fin. On vous a senti presque perdu.

(Il soupire) À chaque fois, c’était exactement pareil. On se disait « On repart », et à chaque fois il y avait un petit en-avant, une maladresse, un petit truc qui venait couper cet enthousias­me. Voilà. On avait bien travaillé. Les entraîneme­nts c’est bien, mais les matches, ce n’est pas pareil. On savait que ça allait être dur. Ça l’a été.

Qu’est-ce que vous vous êtes dit dans les vestiaires ?

Simplement que ce n’est pas possible de faire un gros match un week-end et un match comme celui-là le week-end d’après. Je pense qu’il y avait mieux à faire aujourd’hui. Mais c’est comme ça. Il faut l’avaler et repartir à l’entraîneme­nt lundi.

C’est dur de trouver de la cohésion, du liant, quand on a un effectif qui change beaucoup ?

Il y a beaucoup d’absents, mais nous on a confiance en tous les joueurs : les jeunes, les vieux, les nouveaux… Il faut créer le truc. Aujourd’hui, on a pris une fessée, ça nous rendra plus fort. C’est là qu’on verra si on a du caractère. Il n’y a que ça qui nous fera avancer.

Réaction impérative, du coup, le week-end prochain ?

Comme tous les week-ends. Il faudra répondre. Gagné ou perdu, il faudra être présent.

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(Photos AFP) Le jeune ouvreur du RCT avait sans doute rêvé d’un autre scénario pour sa première en tant que capitaine...
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