Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Les coulisses du casting des « Miss »
Être Miss Saint-Raphaël se mérite. Une quinzaine de demoiselles ont passé un casting pour, à la fin, n’être que dix le grand soir, le 12 octobre ! Un supplice ? Non, juste une épreuve libératrice
Emy a le coeur qui bat fort. Le teint rosé de ses joues semble plus prononcé au fur et à mesure que s’égrènent les minutes. Cachant tant bien que mal son appréhension, elle entame la conversation avec d’autres jeunes filles, dans le hall de l’hôtel Le Continental. Déceler du stress chez certaines autres demoiselles lui retire un peu du sien... Soudain, elle entend un bruit venant du fond de la pièce : c’est une autre candidate à la soirée Miss Saint-Raphaël qui vient de finir son audition.
Emy ne peut plus reculer. C’est la prochaine à se présenter devant le jury. Que vont-ils lui demander ? Sera-t-elle à la hauteur ? Les questions se bousculent. Mais plus le temps de tergiverser : il faut se lever, passer la porte, saluer ses interlocuteurs. Devant elle, Jacques Blanvillain, membre de l’Arcor, l’association des commerçants raphaëlois, en charge de l’organisation de l’événement qui aura lieu le 12 octobre à l’Estérel Arena. À côté de lui, entre autres, Emy reconnaît Caroline Gonzalez, l’actuelle Miss SaintRaphaël.
Tête haute et droite
« Défile, pour voir ta démarche », demande Patrick, le chorégraphe. Emy s’exécute. « Pour moi, c’est bon », fait-il valoir, après avoir apprécié « une tête haute et droite, une démarche assurée, c’est bien ! »
« Tu as 17 ans et demi, tu fais 1,69 m et même si tu étudies au lycée Saint-Exupéry, tu habites Fréjus, lui lance l’organisateur, d’un ton courtois mais ferme. Pour ce casting, on avait demandé à avoir des jeunes filles d’au moins 18 ans et 1,70 m, et qui ont une adresse à Saint-Raphaël. Donc si on doit faire un choix à la fin, puisqu’on ne garde que dix demoiselles, il est probable que l’on ne te garde pas. » Malgré tout, d’autres questions, pour mieux la connaître, lui sont posées. «Estu prête à t’engager et te rendre disponible pour Saint-Raphaël ? Que peux-tu apporter pour cette ville, quelle vision en as-tu ? Fais-tu du sport ? Quelles études suis-tu ? » Autant de questions qui s’enchaînent, auxquelles Emy répond aussi vite que son fort taux d’adrénaline le lui permet. Au final, elle sera retenue, comme neuf autres des jeunes filles venues passer ce petit casting qui n’a pas duré plus de dix minutes pour chaque concurrente. « L’objectif n’est pas de les juger, aujourd’hui, explique Jacques Blanvillain. L’idée est surtout de voir si l’on peut compter sur dix profils qui correspondent à un minimum de critères, afin d’avoir une belle soirée, le 12 octobre ».