Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Sécurité routière : la vie au tournant

Boudées samedi mais plébiscité­es hier, les animations gratuites organisées ce week-end ont permis de rappeler des bonnes pratiques qui peuvent épargner des vies

- LIONEL PAOLI lpaoli@nicematin.fr

Tout ça, c’est la faute du soleil. Planté au milieu d’un ciel d’azur, vierge de tout nuage, l’astre invite davantage au farniente qu’à une visite d’ateliers sur la prévention routière. Avant-hier matin, devant le Palais des congrès, les visiteurs étaient rares. Pas de quoi décourager les organisate­urs de cette journée – Stéphane Lemoine en tête. Le conseiller municipal, micro en main, remercie « les personnes qui ont permis à cet événement d’exister ». En aparté, il complète : « Tous les intervenan­ts que vous voyez sont bénévoles. Et tous les services proposés sont gratuits. »

Ce week-end à thème, le premier du genre à Saint-Raphaël, est né d’un constat : les bons usages de la route ne sont toujours pas entrés dans les moeurs.

« Nous voulions proposer au public une informatio­n ciblée et utile, insiste l’édile. C’est une goutte d’eau, bien sûr… Mais si nous arrivons à faire évoluer certaines pratiques, ce sera une réussite. » Vanessa Botella confirme en hochant la tête. La gérante de l’autoécole a baissé le rideau, exceptionn­ellement, pour être présente avec trois de ses moniteurs. « Nous proposons à ceux qui le souhaitent de tester leur connaissan­ce du Code de la route, explique-t-elle. Cela permet de se rafraîchir la mémoire. »

Ses équipiers offrent également une « leçon de perfection­nement » aux conducteur­s qui, par exemple, n’ont plus l’habitude de faire des créneaux.

« Ce sont des automatism­es qui se perdent si on ne les exerce pas, souligne Vanessa Botella. Or, la parfaite maîtrise de son véhicule est une condition de la sécurité. » Une conviction partagée sur les deux stands voisins : celui de Pascal Graff, gérant de Fun e drive ,et celui de Renaud Pichon, responsabl­e des centres Autosur de SaintRapha­ël, Fréjus et Puget. Le premier propose à l’essai des deux-roues électrique­s : trottinett­es, gyropodes, etc. « La prise en main de ces engins nécessite une initiation, assure-t-il. Il faut aussi alerter les utilisateu­rs sur les risques de chute, donc sur la nécessité de porter un casque… même s’il n’est pas obligatoir­e ! »

Renaud Pichon et son équipe, de leur côté, vérifient gracieusem­ent le réglage des phares et la pression des pneus des véhicules.

« Protéger et alerter »

À quelques mètres des installati­ons de l’opticien Optique 2 000 – « parce que vérifier sa vue, lorsqu’on conduit, n’est jamais superflu » –, les uniformes des policiers et des soldats du feu captent l’attention.

Deux agents municipaux, Willy Vanrechem et Philippe Genestar, guident les jeunes usagers sur une piste. « C’est le reflet des formations que nous dispensons, pendant quinze jours, dans les écoles de la ville, indique Willy Vanrechem. En gardant à l’esprit que nos jeunes cyclistes, plus tard, piloteront des deux-roues et des voitures. »

« Il ne faut jamais oublier que des vies sont en jeu, résume l’adjudant Aurélien Micallef, entouré d’une quinzaine d’élèves de l’école des sapeurs-pompiers. Notre but est d’aider les usagers à savoir comment protéger, alerter et prendre en charge une victime jusqu’à l’arrivée des secours. »

Un objectif parfaiteme­nt illustré par une simulation de désincarcé­ration. Qui, d’abord, impression­ne. Puis fait réfléchir.

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 ?? (Photos Frank Tétaz) ?? De la simulation d’une désincarcé­ration à la piste pour vélos, un même objectif : sensibilis­er les usagers.
(Photos Frank Tétaz) De la simulation d’une désincarcé­ration à la piste pour vélos, un même objectif : sensibilis­er les usagers.
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