Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
L’Europe, une chance à saisir pour nos territoires azuréens
Le renouvellement du Parlement européen doit être l’opportunité pour la Côte d’Azur de se reconnecter avec Bruxelles pour plus de proximité
L’ambassadrice
Odile Menozzi (Mouvement européen, Nice).
Le diagnostic
Si loin et si proche… L’Europe est pour beaucoup de citoyens une entité plutôt abstraite, faite de fonctionnaires qui édictent des normes depuis Bruxelles, toujours plus contraignantes et sans être en phase avec la réalité du terrain. Pourtant, cette image si facilement partagée est largement galvaudée. L’Europe est bien plus que cela, et représente un immense marché de 500 millions de consommateurs réparti sur 28 pays, avec donc une ouverture extraordinaire pour toutes nos entreprises azuréennes. Mieux, la France est le premier bénéficiaire des fonds européens, avec 13,5 milliards d’euros affectés aux projets hexagonaux, permettant ainsi de pousser tel ou tel programme, par exemple, sur la Métropole Nice Côte d’Azur, une vaste démarche sur la sécurité urbaine initiée avec d’autres grandes villes européennes.
Source de bienfait
Ces chiffres, c’est la cheffe de la représentation européenne en France, Isabelle Jegouzo, qui est venue les détailler lors de sa venue lors des tables rondes du Hub Business au siège du groupe Nice-Matin. Les projets d’intérêt général sont donc bien là, à portée de main, et peuvent concerner chaque citoyen, artisan ou entrepreneur. À eux de s’approprier l’Europe, pour transformer cette belle idée humaniste, généreuse et solidaire en réel moteur de la croissance de la PME, de l’entreprise, avec l’accès à une clientèle beaucoup plus large. Comme le rappelle Odile Menozzi, présidente du Mouvement européen à Nice, « l’Europe peut être aussi une source d’harmonisation et de bienfait pour les territoires et leurs habitants ». À l’Europe alors d’aller encore plus vers les territoires, de se rapprocher des Européens, même ceux très éloignés des grandes villes et des centres de décision politiques ou économiques.
À l’Europe d’aller entendre les critiques, pour oeuvrer à de meilleures solutions, comme sur la problématique des travailleurs détachés, qui pénalise encore nos entreprises azuréennes, selon ce qu’expriment leurs représentants.