Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

L’OM fait du surplace

Menés à la pause par Rennes, les hommes d’André Villas-Boas ont enchaîné un troisième match nul consécutif et restent à trois longueurs du podium

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L’Olympique de Marseille et Rennes ne se sont pas départagés (11) après avoir dominé une mi-temps chacun, hier soir en clôture de la 8e journée, et continuent d’avancer avec le frein à main. Verre à moitié vide ou à moitié plein pour l’OM ? L’équipe d’André Villas-Boas ne gagne plus mais n’a plus perdu depuis la première journée et reste la seule de L1 avec une seule défaite au compteur.

Sa série en cours de trois nuls l’a fait redescendr­e à la 5e place, mais les nombreuses absences (Alvaro et Florian Thauvin blessés, Dimitri Payet et Boubacar Kamara suspendus) tempèrent le jugement. Le Stade Rennais (8e) reste, lui, sur six matches sans victoire, en comptant la Ligue Europa, avant de se rendre à la Lazio Rome jeudi.

Les Marseillai­s, devancés sur de nombreux ballons, ont souffert en première période, et la première titularisa­tion de Valentin Rongier, à la place de Maxime Lopez, n’a pas été très saignante. Mais l’ex-Nantais s’est bien repris, comme son équipe, après la pause. Plus entreprena­nt, Rennes a logiquemen­t ouvert le score grâce à un débordemen­t de son capitaine, Damien Da Silva, dont le centre en retrait a été coupé par Mbaye Niang. L’internatio­nal sénégalais a devancé Hiroki Sakai, qui a dévié le ballon.

Double sauvetage

de Mandanda

Jordan Amavi, pris en grippe par le Vélodrome depuis un moment déjà, a raté beaucoup de gestes, déclenchan­t à chaque fois des bordées de sifflets. Le stade a hurlé de joie quand André VillasBoas l’a sorti à la pause pour Nemanja Radonjic, Hiroki Sakai prenant son poste de latéral gauche et Bouna Sarr redescenda­nt dans le couloir droit. Ce changement n’explique sans doute pas tout, mais l’OM est revenu bien plus agressif des vestiaires, à l’image de la rage de Duje Caleta-Car pour marquer enfin son premier but olympien, d’une tête décroisée sur un corner de Bouna Sarr. Marseille a essayé de profiter de l’élan, mais Dario Benedetto a préféré frapper de loin alors qu’il aurait pu servir Sarr, lancé (62). Les débats se sont rééquilibr­és. Flavien Tait, sur un contre, aurait pu punir cette baisse de régime sans un retour de l’infatigabl­e Valère Germain (78). En fin de match, chaque équipe a eu une double balle de match, l’OM par Sarr, contré par Édouard Mendy (87). Rennes aussi aurait pu gagner deux minutes plus tôt sans un double sauvetage magnifique de Steve Mandanda devant Adrien Hunou (85). Sur cette prouesse, la chanson du capitaine marseillai­s a retenti, pour la première fois depuis bien longtemps : « Il Fenomeno Mandanda ! » Le public préférait visiblemen­t juger le verre à moitié plein, mais il faudrait que l’OM réapprenne à gagner pour reprendre sa marche vers le podium.

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(Photo AFP) A la conclusion d’un joli mouvement collectif côté droit, Mbaye Niang a devancé Sakai pour donner l’avantage aux Rennais à la pause.

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