Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
L’hommage international
La municipalité a invité la population, hier matin, à se recueillir au square du Souvenir pour une cérémonie en mémoire de Jacques Chirac
Face à la basilique Notre-Dame de la Victoire, le square était assez garni, hier matin dès 9 h 30, pour rendre un dernier hommage à celui qui a été président de la République de 1995 à 2007. Tout le conseil municipal raphaëlois était présent – en revanche, ni le sénateur Jordi Ginesta, ni le député Philippe Michel-Kleisbauer (1). Avant un dépôt de gerbes, la Sonnerie aux morts et La Marseillaise, Frédéric Masquelier s’est fendu d’un discours sur Jacques Chirac « qui faisait un peu partie de nos vies. En quarante ans de vie publique, il était entré dans chaque foyer et nous a laissé à tous de nombreux souvenirs. Celui d’un homme qui nous ressemblait et nous rassemblait, avec une hauteur de vue et de l’avance sur son temps, le souvenir d’un homme qui aimait la France et les Français, qui a servi son pays, avec énergie, tout au long de sa vie. »
Face à la population, le ton solennel et la voix grave, le premier magistrat a relevé trois parmi les plus importants discours de l’ancien chef d’État : « Celui prononcé dès juillet 1995, au Vel d’Hiv, celui d’un président qui incarne une France qui regarde son histoire en face [...]. Aussi celui de 2003, précédant Dominique de Villepin devant la conseil de sécurité de l’ONU, où Chirac s’est élevé avec force contre une intervention militaire en Irak que ne justifiait pas nos intérêts [...]. Enfin, on retiendra le cri d’alerte qu’il a su formuler à Johannesburg, bien avant beaucoup d’autres : “Notre maison brûle et nous regardons ailleurs”. » Frédéric Masquelier a terminé en citant les combats de Jacques Chirac : « Celui du dialogue des cultures, un musée portant son nom au quai Branly [...] mais aussi celui contre le cancer, le Sida et le handicap. » Invitant une dernière fois à avoir une pensée pour lui, le maire a conclu son discours par l’évocation « d’un bel héritage, aujourd’hui ».
1. Jordi Ginesta, retenu au Sénat, a décliné l’invitation. Philippe Michel-Kleisbauer n’a pas répondu.