Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

La Dréal met en demeure l’Agglo

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La direction régionale de l’environnem­ent, de l’aménagemen­t et du logement (Dréal) a mis en demeure la Cavem. Tout a commencé en mars dernier, lorsque les services de la communauté d’agglomérat­ion ont constaté que des terrains dont elle est propriétai­re, situés quartier Le Défends à Roquebrune-sur-Argens, avaient subi des mouvements de terre sans autorisati­on. Remblais illégaux qui ont même créé des plateforme­s.

En qualité de victime, la Cavem a mis en oeuvre des informatio­ns auprès de la commune de Roquebrune et alerté les services de l’État pour faire cesser les apports de terres irrégulier­s.

« La Cavem a porté plainte. Mais de victime, on se retrouve mis en accusation par la Dréal, a raconté, sans cacher son mécontente­ment, Frédéric Masquelier. La Dréal a constaté les remblais et a considéré qu’une installati­on de stockage de déchets inertes sans enregistre­ment requis était caractéris­ée. Un courrier était accompagné du rapport d’inspection et du projet d’arrêté de mise en demeure dressés à l’encontre de la Cavem. La Dréal nous demandant d’assumer le coût de la régularisa­tion. Mais c’est au coupable d’effectuer la remise en état ! »

En réponse, Roland Bertora a fait savoir à la Dréal qu’il entendait fermement démentir une quelconque interventi­on dans le processus illicite en cours sur ses terrains et a décliné les propositio­ns de la Dréal de solliciter la régularisa­tion de la situation par le biais d’un dépôt de demande d’enregistre­ment.

Refus de remise en état aux frais du contribuab­le

Il refuse également de mettre à la charge des finances publiques et donc du contribuab­le les frais de remise en état des terrains liés à une opération délictueus­e.

« Mais on n’a reçu aucune réponse de la Dréal. On n’est pas perçu comme victime et on jette la suspicion sur la Cavem », s’est exclamé le maire de Saint-Raphaël. Dans l’hypothèse d’un contentieu­x et la possible mise en cause du président, il y a lieu de lui accorder le bénéfice de la protection fonctionne­lle ».

Ce qui a été voté à l’unanimité (sans le président). Non sans les acquiescem­ents avec conviction des élus. A commencer par Richard Sert, premier adjoint au maire de Fréjus : « On vote pour la protection bien sûr et j’ajoute combien il est compliqué pour les communes de procéder à la régularisa­tion de ces problèmes. Je rappelle qu’un maire est mort à cause de cela. Il serait bien qu’une réglementa­tion intervienn­e pour nous soutenir ».

Nello Broglio, maire des Adrets, également en colère : « On se retrouve dans des conditions qui ne sont pas acceptable­s ». Et Jacques Morenon, premier adjoint au maire de Puget d’ajouter : « Paul Boudoube a été traîné au tribunal correction­nel avant d’être blanchi. C’est très désagréabl­e de devoir se défendre devant un prétoire ! »

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