Théo Pourchaire : « Un vrai titre international »

Couronné champion d’Allemagne F4 à 16 ans, dimanche, après une lutte finale haletante sur le circuit du Sachsenring où il a décroché la lune par la plus petite des marges (voir nos éditions d’hier), Théo Pourchaire est rentré au bercail hier soir. Alors qu’il venait d’atterrir à Nice, l’espoir grassois semblait encore sur un petit nuage...

Théo, s’agit-il d’un titre de plus ou d’un titre à part ?

Par rapport à ceux décrochés en karting, ou à celui obtenu l’an passé au terme de ma première saison en monoplace, il a une saveur différente. L’ADAC F4 réunit plein d’excellents jeunes pilotes issus d’horizons divers : quatre membres du Sauber Junior Team, dont je fais partie, mais aussi des gars soutenus par Mercedes, Ferrari, Red Bull. Donc c’est un vrai titre international.

Quel est le message de félicitations qui vous a le plus touché ?

J’ai beaucoup apprécié le petit mot de Beat Zehnder. Aujourd’hui team-manager de l’écurie Alfa Romeo, c’est un maillon fort de la « famille » Sauber depuis 25 ans !

La course 3 décisive, dimanche matin, ce fut la plus longue de votre vie, hein ?

Ah oui ! Le départ depuis la 8e place ne s’est pas bien passé. J’ai mis les roues dans l’herbe. Ensuite, les coéquipiers de mon rival (le Norvégien Dennis Hauger, battu d’un point en fin de compte, ndlr) ont fait barrage pour m’empêcher de remonter. Grosse pression, mais on est parvenu à assurer l’essentiel en terminant 4e.

La clé de la réussite ?

Le calendrier comprenait vingt courses. Je totalise quatre victoires, onze podiums, six pole positions. Il fallait être constant. Ce fut le cas, sauf lors du second meeting d’Hockenheim. Avant la finale au Sachsenring, ça tombait plutôt mal.

Justement, à ce moment-là, avez-vous douté ?

Franchement, non. Parce que je me suis dit : impossible de vivre un week-end pire que celui-là ! Tout s’était si mal goupillé. Je tenais à réagir, à avoir le dernier mot.

Dans la perspective de la saison prochaine, votre première séance d’essais en F3 est-elle déjà programmée ?

Aucun roulage à l’horizon pour l’instant. La Formule 3 constitue en effet la suite logique. Reste à savoir où je redémarrerai : FIA F3, F3 Régional Europe, Eurocup Formule Renault. Les options ne manquent pas...

(Photo DR) Théo Pourchaire a eu « le dernier mot. »