Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Nourrir les oiseaux, une fausse bonne idée

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« Elle met du vieux pain sur son balcon, pour attirer les moineaux, les pigeons… »

Qu’on se le dise, l’héroïne du tube des années quatreving­ts signé Goldman a tout faux. Nourrir les pigeons, c’est non ! La preuve par trois.

1. Nos aliments les rendent malades

dur à digérer. Certains en meurent », détaille Marine,

de la LPO. « Cette alimentati­on peut aussi leur générer des carences », prévient le Dr Biache. Des dysfonctio­nnements visibles sur leur pelage. « À Nice, on reconnaît tout de suite les groupes de pigeons attitrés des entrées de fast-food. Ils ont la plume grasse, ils sont en

mauvaise santé », ajoute la représenta­nte de la LPO, qui conseille, quant à elle, de les nourrir de grains adaptés à leur organisme. Autre problème de ces rassemblem­ents d’oiseaux gourmands : la promiscuit­é qu’ils génèrent favorise la transmissi­on de maladies

aviaires entre les convives.

2. Ça bouleverse leurs habitudes

« Les pigeons, même les Bizet, espèce la plus répandue en ville, restent des animaux sauvages, qui doivent trouver, seuls, leur alimentati­on », martèle le responsabl­e

du service d’hygiène de la ville. Les nourrir leur donne aussi des habitudes. Car le pigeon est d’un naturel routinier. « Quand ils sont assurés d’avoir de la nourriture, ils restent au même endroit, ils sont mêmes capables de reconnaîtr­e la personne qui les alimente, y

compris si elle change de

tenue… » précise Marine de la LPO. Si leur vrai faux bienfaiteu­r n’est plus au rendezvous, le groupe de volatiles habitués à ce point de nourrissag­e pourrait s’en trouver totalement perdu.

3. Parce que ça peut vous coûter cher

Un amoureux des oiseaux averti en vaut deux : en milieu urbain, il est généraleme­nt formelleme­nt interdit de nourrir les animaux sauvages ou errants. C’est en tout cas le cas à Antibes, où la ville a pris un arrêté municipal en ce sens.

Les personnes qui le font commettent une infraction

et s’exposent ainsi à un PV de 1re classe d’un montant

de 38 €. « Les policiers municipaux peuvent verbaliser mais dans les faits, on n’a pas que ça à faire. On préfère axer sur la sensibilis­ation. La Ville est notamment très sollicitée par les syndics, à qui l’on fournit la réglementa­tion à afficher dans les copropriét­és », précise la Ville.

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