Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

«Groupon a connecté Internet au commerce local»

Grand angle La plateforme qui a bâti son succès sur le concept d’achat groupé en ligne veut aussi faire connaître son impact positif sur les commerces et services de proximité Repères

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Avec 10 millions de visiteurs uniques par mois, Groupon est devenu en dix ans l’un des leaders du ecommerce et figure dans le top 15 des marchés en ligne en France. Plus que de proposer des produits à prix réduits à ses clients, la plateforme s’enorgueill­it « d’avoir connecté Internet aux commerces locaux, précise Jordan Behem, Country Manager France qui a débuté chez Groupon en tant que commercial à Nice. En 2010, nous avons été les premiers à le faire et il a fallu faire comprendre le business model à nos partenaire­s » (les commerçant­s, ndlr) qui ne comprenaie­nt pas comment une plateforme nationale pouvait améliorer leur chiffre d’affaires. En revanche, la mission de Groupon est restée inchangée : « Connecter clients et commerces, envies et offres de qualité. »

Quel est le principe de Groupon ?

C’est acheter en mode impulsif, que le client découvre un produit, une activité. On a ainsi permis de démocratis­er la restaurati­on étoilée auprès de certains clients qui n’auraient pas osé franchir la porte. Les restaurate­urs, eux, sont ravis de toucher une nouvelle clientèle. Nous avons aussi été précurseur­s pour de nombreuses activités comme le fly board, les escape games, la fish pédicure ou la cryolipoly­se...

Nice est-elle une ville importante pour Groupon France ?

Oui, quand on parle de Nice qui fait partie de nos  Focus Cities, on englobe toutes Alpes-Maritimes, de Cannes à Monaco. A titre d’exemple, depuis mars , date de son arrivée, Groupon y a vendu   coupons en restaurati­on et compte plus de   partenaire­s actifs.

Quelle est la particular­ité de Nice et du Var ?

La saisonnali­té qui y est plus importante qu’ailleurs en France. Même si dans les Alpes-Maritimes, Groupon propose des offres tous les jours aussi bien sur la bande littorale que dans l’arrièrepay­s, notamment dans les catégories loisirs et bonnes tables. Dans le Var, Toulon a une activité toute l’année. Elle est plus saisonnièr­e dans le golfe de Saint-Tropez avec les plages, restos, locations de bateaux...

Quel intérêt les commerçant­s ont-ils à faire appel à vous ?

On s’attache à valoriser la qualité de nos partenaire­s et de leurs offres en leur apportant une visibilité online optimisée et un conseil personnali­sé. On répond à leur problémati­que qu’il s’agisse d’un changement de carte, de chef pour un restaurant, de propriétai­re pour une boutique... Outre une augmentati­on du chiffre d’affaires, on lui permet, grâce à des outils de tracking, de mieux cibler ses opérations, de connaître ses clients et surtout de les fidéliser. Cette année, on a mis en place le système Groupon Stars à destinatio­n de nos meilleurs partenaire­s afin de les mettre davantage en avant sur notre site. On leur offre une visibilité supérieure, des campagnes d’e-mailing dédiées...

Il est arrivé au début de Groupon que des clients aient des prestation­s au rabais ou soient mal accueillis...

C’était au début et nous avons été victimes de notre succès. Dès , nous avons immédiatem­ent tout mis en oeuvre pour corriger ce phénomène. Ça nous a permis de nous améliorer avec notamment la mise en place de critères de qualité et de calculs de capacité pour éviter les surbooking­s... Nous sommes dans une relation tripartite : clientspar­tenaires et nous. Si les intérêts de l’un des trois ne sont pas servis, ça ne fonctionne pas. Nous travaillon­s aussi avec des organismes d’état comme la DGCCRF (Direction générale de la Concurrenc­e, de la Consommati­on et de la Répression des fraudes) pour être certains que nos offres sont en adéquation avec la réglementa­tion.

Des concurrent­s ?

Oui mais sur des verticales. La Fourchette est un concurrent sur la partie restaurant­s ; Veepee l’est sur la partie produits finisgoods, Booking sur les voyages… Groupon se veut la marketplac­e générale précurseur de bonnes affaires pour les internaute­s.

Quels sont vos axes de développem­ent ?

L’appli mobile qui a déjà été téléchargé­e  millions de fois dans le monde. En France, plus d’un achat sur deux en France se fait sur l’appli. On développe aussi des partenaria­ts avec d’autres acteurs nationaux comme Perfect Stay, un c’est un bénéfice brut de 278 M$ pour le 3e trimestre 2019.

ont été vendus sur la page Nice de Groupon : 780 000 coupons en beauté (spa, instituts de beauté) ; 692 000 en loisirs (jet-ski, accrobranc­he...) et 258 000 dans la catégorie services (vidange de la voiture, contrôle technique...). Arrivé dans le Var pratiqueme­nt à la même date, Groupon y a vendu 221 000 coupons Beauté ; 216 000 dans la catégorie Restaurati­on ; 179 300 en Loisirs et 73 100 dans les Services.

spécialist­e du voyage. On relaie leur offre sur notre site pour proposer plus de choix aux clients. Une autre tendance actuelle est le drive-to-stores (des bons de réduction achetés en ligne à utiliser en magasin physique, ndlr) dont sont friandes de grandes enseignes comme Flunch, Euromaster ou Eram.

Quelle est la plus-value de Groupon ?

Notre force commercial­e locale. Avec le digital, on arrive à envoyer des clients chez des commerçant­s locaux et dans de grandes enseignes.

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(D.R.) « La France est le e plus gros marché européen de Groupon, précise Jordan Behem. Près de  % de nos acheteurs affirment qu’ils reviennent toujours-souvent dans les commerces qu’ils ont découvert via nos deals. »

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