Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
M. Boujenah : « Le festival aura lieu »
Alors que le dernier week-end de la « phase 1 » du déconfinement s’ouvre, les perspectives de plus grandes libertés en juin redonnent de l’espoir. Même si côté transports et restauration, il va falloir s’adapter
La « guerre » qui nous oppose à ce satané virus n’est pas encore terminée. Mais cette fin mai, synonyme de dernier week-end prolongé régit par les règles du déconfinement de la phase 1, laisse espérer un mois de juin sous le signe de la liberté – certes, pas encore totale – retrouvée. Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a fait appel, hier sur RTL, « à la responsabilité et au civisme » des Français pour cette phase 2 du déconfinement qui commencera dans trois jours. Le natif d’Ollioules a par ailleurs rappelé que la règle des 100 km est « encore en vigueur ce weekend » et qu’il y aura en conséquence des « contrôles », a-t-il averti.
Vers un assouplissement des règles dans les transports
Pour autant, beaucoup de citoyens voient plus loin et pensent aux congés d’été qui approchent. Les règles de distanciation dans les transports en commun liées à la crise sanitaire vont être assouplies pour permettre « une affluence plus importante aux heures de pointe » et de « partir en vacances en TGV », a promis la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne hier. Depuis le début du déconfinement le 11 mai, le port du masque est obligatoire dans les transports publics et des règles strictes y sont imposées pour obliger les voyageurs à rester à au moins un mètre les uns des autres – ce qui restreint mécaniquement la fréquentation. La SNCF, de son côté, ne vend plus qu’un siège sur deux sur les TGV et Intercités. « On est parti sur une approche très exigeante. [...] Aujourd’hui, on peut constater [...] que la situation sanitaire est encourageante, et d’autre part que le port du masque est massivement respecté », a observé Élisabeth Borne. Cette discipline ouvre la voie à un assouplissement très prochain des règles, a-t-elle assuré.
Rappelons également que le gouvernement a donné jeudi son feu vert en faveur de à la levée de nombreuses restrictions dès mardi. Cela concernera notamment la suppression de la limite des déplacements à plus de 100 km du domicile, la réouverture des lycées, des parcs et des cafés-restaurants. Ces derniers ont été très sévèrement touchés et le médiatique chef Philippe Etchebest, connu pour ses formules chocs dans Cauchemar en cuisine sur M6, soulignait hier que le déconfinement des restaurants « n’est pas synonyme de fin de crise » .Ilestime que 40 % des d’entre eux fermeront «si rien ne bouge ». Pour lui, il y a « énormément » d’établissements qui ne pourront rouvrir car « le seuil de rentabilité ne sera pas atteint ». « Vous pouvez vous séparer de vos effectifs avec le chômage partiel [...] mais il y a une chose qui reste : ce sont les frais fixes sur lesquels on se bat depuis des semaines. Il faut trouver un moyen pour qu’ils soient couverts », expliquait-il en réclamant un fonds de solidarité.
Les casinos en ordre de marche
Bonne nouvelle en revanche pour les casinos. Ils vont pouvoir rouvrir leurs portes mardi dans les zones vertes et « seront en mesure d’accueillir leur clientèle en parfaite sécurité sanitaire », a indiqué hier Casinos de France, première organisation patronale du secteur. Il en existe quelque 200 dans l’Hexagone. Seul l’établissement d’Enghien-lesBains (Val-d’Oise) se trouve en zone orange, ainsi que les huit clubs de jeux de Paris. « Nous pouvons reprendre les machines à sous et les jeux de table électroniques » comme la roulette ou le blackjack électroniques, « mais pas encore les jeux traditionnels » de table, en raison de l’application de la distanciation physique « mais aussi de problèmes liés à la manipulation des jetons » ,a précisé Fabrice Paire, président du directoire du groupe Partouche, dont les 39 casinos français rouvriront bien mardi.