Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

À HYÈRES, L’OISEAU A FAIT SON NID

Chez Borello horticultu­re, on cultive depuis cinq ans cette fleur exotique bleue et orange

- KARINE MICHEL kmichel@nicematin.fr

Importée d’Afrique du Sud à la fin du XVIIIe siècle.

Sous la serre, Youssef parcourt les allées, tire délicateme­nt les tiges de fleurs.

« Procéder ainsi plutôt que de couper la tige, nous permet de garder le pied plus propre,

de préserver la qualité du plant », explique Céline Borello, en #NOUS faisant parcourir les serres – un hectare – qui abritent les oiseaux de paradis. Des Strelitzia reginae de leur nom savant. Plante d’ornement, le Strelitzia a été importé à la fin du XVIIIe siècle depuis l’Afrique du Sud. C’est en Angleterre qu’elle a été acclimatée pour la première fois en Europe. La première floraison aurait été vue à la fin des années 1780-1790. En France, elle est particuliè­rement présente dans les départemen­ts du Var et des Alpes-Maritimes.

« Une fleur pas trop compliquée »

La professeur­e d’université – qui continue d’enseigner l’Histoire moderne – a repris l’exploitati­on familiale après le décès de son père, il y a 5 ans. « C’est aussi à ce momentlà que nous nous sommes lancé dans la monocultur­e du Strelitzia. »

Son père, créateur de l’exploitati­on horticole dans les années 1960, avait toujours fait pousser différente­s variétés sous son hectare de serres, en bordure du chemin du Roubaud à Hyères. « Il avait lui-même commencé à planter des Strelitzia, ajoute sa fille. C’est une fleur qui a l’avantage de ne pas être trop compliquée à travailler, ni au niveau phytosanit­aire, ni trop exigeante en technicité, en régularité de travail…

Si vous ne la ramassez pas aujourd’hui, vous pourrez attendre sans stresser le lendemain par exemple ! » Autant de raisons qui en font un choix sur les exploitati­ons dirigées par des retraités.

Une fois en terre, le Strelitzia va fleurir entre 6 et 9 ans environ. Les premières fleurs de la saison apparaisse­nt dès le mois d’août. «On commence aussi à nous en demander de plus

en plus fin octobre. » Halloween, quand tu nous tiens par ta couleur, le Strelitzia est ta fleur ! Au fil des mois, la production va aller crescendo : de 700 tiges en août à plus de 20 000 au plus fort de la saison, entre mars et fin mai. Chaque tige pousse complèteme­nt à la verticale. Ensuite, elle se courbe légèrement. Le « bec » s’ouvre et va produire entre une et sept fleurs. « Elles tiennent relativeme­nt bien en vase, car justement on a des fleurs cachées. »

Entre juin et juillet, place au repos de la plante : « On va tailler le plant pour permettre une plus grande aération du pied, pour que les tiges à venir poussent et se développen­t correcteme­nt, détaille Céline Borello. On traite également, pour lutter contre une chenille et on met en motte » (lire ci-contre). Une fois coupée, la fleur va durer entre 15 jours à trois semaines !

Taille standard : 1, 20 mètre, labellisée Hortisud (marque du marché aux fleurs d’Hyères) et Fleurs de France. Prix : environ 1€ la tige en moyenne sur l’année. (Prix direct producteur).

 ?? (Photos Franz Chavaroche) ?? . Céline Borello a repris l’exploitati­on horticole familiale au décès de son père, il y a  ans. . Ici, on préfère tirer la tige de fleurs plutôt que de la couper.
. Le Strelitzia fleurit du mois d’août jusqu’à la fin du mois de mai.
(Photos Franz Chavaroche) . Céline Borello a repris l’exploitati­on horticole familiale au décès de son père, il y a  ans. . Ici, on préfère tirer la tige de fleurs plutôt que de la couper. . Le Strelitzia fleurit du mois d’août jusqu’à la fin du mois de mai.
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