Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
La Varoise Maureen dans le top des « Maestros »
La Gassinoise a terminé jeudi soir son parcours dans l’émission N’oubliez pas les paroles animée par Nagui : elle est allée au bout de son rêve avec 33 victoires et 274 000 euros de gains
Depuis jeudi soir, le formidable parcours de la Varoise Maureen Philibert à l’émission de France 2 N’oubliez pas les paroles (NOPLP) a pris fin. Mais pas une once de regret pour cette Gassinoise de 29 ans : en première partie du jeu animé par Nagui avanthier, elle a cédé le « micro d’argent » à Paul après avoir cumulé trente-trois victoires et 274 000 euros de gains, faisant d’elle le 5e plus grand « Maestro » de NOPLP ! Le 20 mai, Maureen avait fait sa grande entrée dans le cercle des seize meilleurs candidats de l’émission (notre édition du 21 mai) qui se retrouvent ensuite tous les ans pour participer à des Masters et au Tournoi des Maestros.
Depuis, cette employée saisonnière dans l’hôtellerie n’a eu de cesse d’aligner les victoires à 20 000 euros et de grimper encore au classement : samedi dernier, elle franchissait la barre des 200 000 euros ; pour sa 30e victoire mardi, elle remportait en outre un ordinateur pour faire du montage vidéo, qui est l’une de ses passions, et le lendemain, elle prenait place dans le top 5 de l’émission.
Retenue pour son quatrième casting
Quinze jours après son dernier enregistrement, le 13 mai, Maureen n’en revient toujours pas d’être allée aussi loin.
« C’est un rêve éveillé, je ne peux pas dire mieux. Et il m’arrive cela dans cette période tellement complexe... C’est magnifique pour moi et en même temps, je compatis avec tous les gens qui sont en galère. Maintenant, il faut que je me pose et que je remette tout en ordre dans ma tête ! La priorité, ce sera sans doute d’acheter un appartement. »
Fan de l’émission, celle qui en a passé quatre fois le casting a « toujours eu une facilité, depuis toute petite, pour me rappeler des paroles des chansons. »
« Je vais me sentir toute petite »
Le confinement lui a été profitable puisqu’elle a bénéficié des deux mois d’arrêt de NOPLP pour réviser encore et encore, jusqu’à comptabiliser un répertoire impressionnant, de près de 700 chansons ! Sur un total de 1 400 titres, plus ou moins appris, dans sa play-list personnelle, avouait-elle mercredi sur le petit écran.
« Mais rien n’était acquis, je suis restée en mode guerrière jusqu’à la fin. Et encore une fois, c’est tellement inespéré pour moi car au-delà du travail, il y a beaucoup de chance qui rentre en jeu. Je savais très bien que je pouvais repartir bredouille, comme d’autres candidats qui ont travaillé autant que moi. » Sortie de l’émission, Maureen n’en est donc pas moins rentrée dans une nouvelle famille, celle des seize meilleurs de NOPLP qu’elle va retrouver au Tournoi des Maestros, et à la rentrée au Masters.
« Je vais me sentir toute petite et avoir peur de perdre mes moyens ! Au fil des émissions, on entre en contact les uns avec les autres sur les réseaux sociaux, ils sont tenus au courant quand quelqu’un s’approche de la “famille”. Je discute avec Coralie et Tony, dont j’ai pris la place et qui a été adorable : il m’a dit que j’étais l’une de celles qu’il adorait devant sa télé ! » Mais jusqu’à la semaine dernière, Maureen n’en avait rencontré aucun, en chair et en os.
Les effusions en moins
Masques, gel et distance sanitaire de rigueur, elle a eu ce nouveau frisson au moment de préparer avec Nagui le tournage du prochain Tournoi des Maestros, qui sera diffusé à partir de ce soir. Dans cette formule étendue aux dix-huit plus grands gagnants de l’émission (retenu aux États-Unis, seul Kévin, le deuxième meilleur Maestro, manquera à l’appel) s’affrontent par équipes de trois pour récolter des gains qui sont reversés à l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris. Mais dans une ambiance de distanciation que Maureen avait déjà connue ces dernières semaines, sur un plateau reconfiguré pour cause de Covid-19. Sans les accolades et les petites effusions échangées avec l’animateur pour marquer les grandes victoires de chaque candidat : « Cela m’a manqué, évidemment. C’est aussi ce qui a marqué mon passage, ces conditions un peu étranges : on me disait sans émotion, mais c’était compliqué de les exprimer quand on doit rester à 1 mètre de tout le monde. On ne se rattrapera peut-être pas cet été, mais à la rentrée, j’espère. Espérons-le tous ! »