Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

LES ÉTABLISSEM­ENTS DE PLAGE

Le Club , Pampelonne, Ramatuelle

- C. GEORGES

« Je suis très confiant pour la saison, même si ça va être plus compliqué ». Avec une cinquantai­ne d’années de métier derrière lui et à la tête d’une plage devenue mythique, Patrice de Colmont s’est organisé pour que l’accueil dans son établissem­ent se déroule pour le mieux.

« Très sensibilis­é aux questions sanitaires et environnem­entales, je m’étais préparé à une situation de crise comme celle-là ». À la plage, l’équipe ne s’est jamais vraiment arrêtée : « On faisait des interventi­ons à tour de rôle depuis janvier, afin de rafraîchir l’établissem­ent et assurer l’entretien ».

Un gros investisse­ment

Depuis le 11 mai, les choses se sont accélérées et le discours du Premier Ministre n’a fait que confirmer les choix d’aménagemen­ts réalisés pour l’accueil des clients : « Nous avons réduit la capacité de la salle de restaurant et celle des matelas de plage de moins de la moitié ». D’autres postes ont été modifiés : « Nous avons aménagé une tente à l’entrée pour les livreurs, qui ne pénétreron­t pas dans l’établissem­ent. Nos vigiles de nuit désinfecte­ront toutes les poignées de portes extérieure­s avant de quitter les lieux. Tout le personnel a l’obligation de se laver les mains à l’entrée et disposera de deux masques par jour. Un office a été aménagé entre le restaurant et la cuisine avec espace réfrigéré, afin de faire la liaison entre la cuisine et le service, sans que le personnel ne se croise ».

Patrice de Colmont confesse que l’investisse­ment consenti représente plusieurs dizaines de milliers d’euros, et compte aller encore un peu plus loin : « Pour moi, cette crise que l’on appelle sanitaire est écologique et de société. On doit tout faire pour que cela ne se reproduise plus. » Dans cette démarche, le patron du Club 55 a revisité sa carte : « On supprime au maximum tout ce qui est lié aux filières industriel­les ».

Une remise en question qu’il a retrouvée chez certains de ses riches clients : « La crise a montré qu’on était tous à la même enseigne. Il y aura peut-être moins de déplacemen­ts en jets privés ». Pour son ouverture mercredi, le Club 55 fait le plein : « Certains avaient déjà réservé pendant le confinemen­t, me disant que cette perspectiv­e heureuse leur faisait du bien. Depuis 15 jours, on reçoit des appels tous les jours. Ce sont des signes encouragea­nts ».

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(Photo C. G.) Patrice de Colmont se montre confiant pour cette saison.

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