Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

« Un mouvement global de libéralisa­tion et de concurrenc­e pour les ventes aux enchères »

- PROPOS RECUEILLIS PAR A. P.

Depuis ses bureaux fréjusiens, l’huissier de justice, Gérard Charlier de Vrainville, observe plusieurs facteurs tendant vers une libéralisa­tion des ventes aux enchères. Ce profession­nel des ventes judiciaire­s (après décision du tribunal) peut d’autant plus s’avancer sur ce secteur des ventes volontaire­s qui, à son niveau, représente­nt moins de 20 % de son activité.

Que pensez-vous de l’arrivée sur le marché local des ventes aux enchères de commissair­espriseurs parisiens ?

C’est un mouvement global de libéralisa­tion et de concurrenc­e dans le monde de la vente aux enchères. La nouvelle loi en discussion et en vigueur en  va dans ce sens avec une distinctio­n claire entre les opérateurs de ventes judiciaire­s et de ventes volontaire­s. Ça devient un réel secteur avec de la concurrenc­e et des marchés à acquérir partout.

Cela remet-il en cause le coeur du métier ?

Pas fondamenta­lement. C’est pour cela qu’au sein du groupement national des officiers vendeurs, nous souhaitons à notre tour poursuivre les opérations menées pendant le confinemen­t avec des ventes aux enchères à distance, via internet.

Comment voyez-vous cette arrivée ?

Je suis plus spécialisé par la vente de proximité et de service sur une cave, une maison à estimer après un décès ou une voiture à vendre – même si elle n’est pas de collection. Dans des petites villes comme Fréjus ou Saint-Raphaël, il existera toujours un rapport de confiance envers mes confrères et moi, avec une personne locale et reconnue que vers d’autres profession­nels néo-arrivés.

L’Est-Var est-il un secteur porteur pour ces études parisienne­s renommées ?

Je ne pense pas qu’il y ait des oeuvres d’une énorme valeur à Fréjus et Saint-Raphaël. Trois ou quatre, et encore. Nous ne sommes pas Paris, Cannes ou Saint-Jean-Cap-Ferrat. D’autres sociétés, avec un autre coeur de cible, viennent déjà prospecter à Monaco par exemple. Les retraités venus ici, n’ont pas forcément voulu s’encombrer dans leurs appartemen­ts avec des meubles ou tableaux de valeurs au cas où ils en avaient.

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(Photo Sophie Louvet) À l’époque, son aïeul vendait à Paris, aujourd’hui, le chemin se fait dans les deux sens.

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