Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Les USA continuent de s’embraser
La capitale fédérale et des dizaines d’autres villes des États-Unis pansaient leurs plaies hier et redoutaient de nouvelles éruptions de violences, une semaine après l’homicide d’un homme noir par un policier dans le nord du pays. À Washington, après une nuit de chaos et l’imposition d’un couvre-feu, les alentours de la Maison-Blanche offraient par endroits un spectacle de désolation. L’image du célèbre édifice, siège de l’exécutif américain, plongé dans le noir mais cerné par plusieurs feux volontaires, marquera les esprits. Le président Donald Trump a même été conduit à la hâte dans un bunker souterrain sécurisé dans la nuit de vendredi à samedi.
Destructions et pillages nocturnes
De New York à Los Angeles, de Philadelphie à Seattle, des centaines de milliers d’Américains ont manifesté contre les brutalités policières, le racisme et les inégalités sociales, exacerbées par la crise du Covid-19. À l’origine de la colère, l’homicide il y a exactement une semaine de
George Floyd, un Afro-américain de 46 ans, qui lors de son interpellation a suffoqué, sous le genou d’un policier blanc de Minneapolis. Ce mouvement de contestation s’est exprimé de façon pacifique le jour, mais a donné lieu à des embrasements nocturnes, des pillages et des destructions.
Ni le renvoi de l’agent coupable de la bavure, Derek Chauvin, ni son arrestation postérieure n’ont calmé les esprits, bien au contraire.