Masque et casquette : une doublette qui fait la paire

Depuis le bord de mer, le bruit des boules métalliques claque à nos oreilles. La pétanque a élu domicile place de la République depuis hier et jusqu’à demain. Longtemps dans l’incertitude en raison de la situation sanitaire en France et dans la région, la cinquième édition du ‘‘Mondial de pétanque Laurent BarberoVille de Fréjus’’ a bien lieu. Mais les organisateurs ont dû montrer pattes blanches. Et les visiteurs doivent montrer température correcte. Le vigile à l’entrée nous le rappelle, thermomètre frontal en main lors de l’accès au site. « Jusqu’à vendredi dernier et la dernière réunion en préfecture, nous ne savions pas si tout pouvait avoir lieu », explique, soulagé mais très vigilant, Jean Casale, le directeur du tournoi.

Masque obligatoire même en extérieur

Si les joueurs sont dispensés du port du masque une fois sur le terrain, comme le prévoit le protocole sanitaire établi par leur fédération, il est obligatoire pour le public. Même s’il est installé en extérieur, dans une tribune nettement rétrécie par rapport à l’an dernier. Et les incessantes annonces du speaker à ce sujet démontrent que la consigne est prise très au sérieux, même si les visiteurs sont attendus moins nombreux qu’à l’accoutumée. « D’une part nous avons voulu nous installer au centre-ville pour créer l’événement et donner un dernier coup de boost au bord de mer sur la fin de saison estivale. Ensuite, la tribune passe de 180 à 2 000 pour limiter l’afflux de personnes », poursuit le responsable, qui a délaissé les Arènes ou la base nature cette année. Mais qui a opté pour un système suisse (même nombre de matches pour tous), cette année. Venue en famille avec son petit-fils, Léo, Micheline se plie aux consignes sanitaires. Masque sur le nez, elle s’est d’abord dite surprise lorsqu’on lui a demandé de l’enfiler à son arrivée. Un petit tour par la pharmacie située un peu plus haut sur le boulevard de la Libération, et le tour est joué. Le masque est enfilé. Reste le temps pour profiter des tirs de Dylan Rocher face à des amateurs inconnus pour autant très bons pointeurs, obligeant le champion local à s’employer.

Assis à côté de la petite famille fréjusienne, Roland, vacancier alsacien et ‘‘fada’’ de pétanque, savoure le spectacle. «Je suis venu à toutes les éditions. Dès qu’ils diffusent de nouveaux matches à la télé (sur La chaîne L’Équipe), je regarde. Mais là, face au tireur, dans l’axe de la boule, c’est encore plus impressionnant », poursuit l’homme à la casquette dédicacée par Quintais, Suchaud et Lacroix. Et oui, au soleil, le crâne est aussi à protéger. Avec masque et casquette, le public dispose lui aussi de sa doublette pour profiter du spectacle de haut niveau offert.