Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

« La place des filles se fait grâce à une élévation du niveau »

Angélique Colombet, quadruple championne du monde

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Soixante-quatre doublettes mixtes avanthier, trente-deux duos de femmes hier : voici le contingent féminin lors de la cinquième édition du ‘‘Mondial de pétanque Laurent Barbero’’. Preuve d’un attrait confirmé pour le cochonnet chez ces dames. Si une fois lancée, une boule n’a que faire d’être partie de la main d’un homme ou d’une femme, la place de ces dernières a longtemps tardé à se faire. Angélique Colombet pratique la pétanque à haut niveau depuis plus de quinze ans. Régulièrem­ent championne de France () ou du monde () depuis , elle revient sur cette évolution qu’elle a vécue de l’intérieur.

Comment expliquez-vous que la pétanque ne soit plus exclusivem­ent considérée comme un sport masculin ?

Parce que le niveau des femmes a augmenté. Davantage se sont prises au jeu et ont compris qu’elles pouvaient avoir leur mot à dire. Les caractéris­tiques de ce sport permettent de lisser des différence­s physiques entre les deux sexes. Puis, certaines se préparent autant – voire plus – que des gars.

Était-ce difficile de se faire une place, un nom ?

Au début, ça a été compliqué d’accepter notre présence, puis nous étions peu dans le milieu. Mais comme partout, les résultats aident à se faire regarder différemme­nt.

D’autres aspects sont entrés en jeu ?

La médiatisat­ion. Depuis trois-quatre ans, les filles sont aussi diffusées en clair à la télé. Ça aide à la démocratis­ation et à l’acceptatio­n.

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