« Le développement plus global de ce sport a profité aux filles »

Qui a dit que la pétanque était un sport masculin ? Que celui ou celle qui a élevé sa voix viennent argumenter son propos en treize points, boules en main sur les terrains fréjusiens face à l’une des doublettes qui vont encore briller aujourd’hui pour la suite du tournoi filles, entamé hier. Personne ? Les femmes joueront donc entre elles, alors que le tournoi mixte avait lieu

avant-hier. Trente-deux doublettes féminines ont pris part à cette édition. Parmi elles, Giovana Monteiro, une Hongroise d’à peine  ans mais déjà passionnée par

la pétanque. « Au début, j’étais la seule fille à jouer avec mes amis. Ils jouaient entre eux et je me suis intégrée. Et maintenant je les bats », rigole-t-elle. Avant de préciser que le jeu en lui-même « n’a pas de spécificités pour les filles ou les garçons ».

Un sport vraiment mixte ?

Les Varoises sexagénaires Sylvie Cavalier et Myriam Chambeiron vont même plus loin : « On peut dire que la pétanque est un sport mixte ! »

Si, économiquement et au niveau de la professionnalisation, la phrase se discute, dans les faits tout laisse à penser que c’est le cas. « Le développement plus global a profité à tout le monde. À certains pays qui s’y sont mis alors qu’ils n’y jouaient pas du tout et

aux filles », poursuit cette dernière, qui tire et pointe depuis ses huit ans. Pour autant, si les équipes mixtes existent en tournoi, celles exclusivement composées d’hommes ne rencontrent généralement pas celles féminines. Une piste de réflexion ?