Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

« Par crainte, la tactique de jeu peut évoluer face à un champion »

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Parfois, tout bon compétiteu­r qu’il est s’en remet à Coubertin pour trouver de la satisfacti­on après une défaite cuisante : ‘‘L’important c’est de participer’’. En d’autres occasions, la qualité du concurrent en face fait accepter tout différenti­el au score. À la pétanque, encore plus, lorsque l’adversaire du jour est champion du monde ou de France. D’autant qu’ici, l’organisate­ur met un point d’honneur à garantir des quotas locaux, nationaux, de renommée au moment d’enregistre­r les invitation­s. Le Raphaëlois Nicolas Hachon, en a fait l’expérience, hier matin, lors de son match avec ses compères Alain Pelloux et Régis Pécot, contre la triplette de stars aux multiples titres nationaux et internatio­naux Henri LacroixDyl­an Rocher-Stéphane Robineau. Au final, une défaite 13-6. Si le score est loin d’être déshonoran­t, le joueur amateur l’explique par le fait que « l’on est des bons joueurs de boules quand même. » Mais la différence se fait donc ailleurs : sur les moments chauds. « Tirer, pointer, on sait faire vu notre niveau, mais eux sont capables de le faire quand il s’agit de retourner la mène. Par un carreau, un coup qui passe dans un trou de souris », poursuit le passionné, qui évoque son match du matin en parlant de ‘‘Monsieur Lacroix’’, par respect. « Dans ce genre de rencontres, on réfléchit toujours en fonction de l’adversaire, avec à l’esprit le fait qu’il est capable de sortir un coup exceptionn­el. Alors qu’en temps normal, on pense moins au coup venu d’ailleurs ».

Réflexion tactique quelque peu modifiée

Même avis pour Virginie Dusausoit au sortir de sa défaite 13-3 avec Patricia Lombardo contre Elodie Esteve et Charlotte Darodes, double championne du monde et d’Europe (ci-contre). Dans un match où certains lancers ont obligé les favorites à s’employer, le scénario de la rencontre s’est vite dessiné, sans pour autant altérer le plaisir des joueuses. « Elles peuvent en perdre, mais elles ne font pas de mauvaises mènes. Alors que nous, à la première, on risque de prendre le bouillon, analyse Virginie Dusausoit. Par crainte, la tactique peut évoluer sur certains points, certaines prises de risques. » Rien n’empêche pour autant de prendre du plaisir face à joueurs aux boules et mains d’argent.

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