Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Prudhomme : « Le public aura accès au Tour »

- Comment cela se passera-t-il en montagne ? Comment a été mis au point le protocole sanitaire ? Et pour le public ? Un Tour en septembre, cela veut dire aussi moins de monde... Pouvez-vous chiffrer la baisse également pour la caravane du Tour au sens large

Le public aura-t-il accès à ce Tour particulie­r en raison des contrainte­s sanitaires ?

Oui, le public aura accès au Tour de France mais il y aura des zones avec des filtrages au départ et à l’arrivée avec la jauge qui est aujourd’hui celle du gouverneme­nt (  personnes) mais qui sera celle donnée par les autorités au fur et à mesure du Tour, en fonction de la pandémie.

Des filtrages existeront aussi dans une vingtaine de côtes et cols sans qu’il y ait un nombre formel qui soit donné. Ce ne peut pas être la même chose dans une côte de  kilomètres ou un col de  kilomètres. Quand on parle de filtrage, cela veut dire qu’à certains endroits, seuls les gens à pied, à vélo ou qui viennent dans des transports collectifs mis en place par les collectivi­tés peuvent aller sur les cols. Et ils seront masqués. Ce sont les services de l’État qui assurent le filtrage.

La doctrine sanitaire a été établie en lien avec les autorités, avec un système de bulle course pour les coureurs et l’encadremen­t des équipes qui sont testés à plusieurs reprises, et le moins d’interactio­n possible entre les différente­s bulles. Pour avoir une accréditat­ion sur le Tour, on est forcément testé, on peut très bien refuser le test mais on n’a pas d’accréditat­ion.

Il y a naturellem­ent des campagnes de communicat­ion pour le respect des gestes barrières, l’hygiène des mains. Pendant le Tour, on prévoit  tonnes de gel hydroalcoo­lique répartis sur  points, des brigades sanitaires pour proposer aux gens de pouvoir se laver les mains, le masque obligatoir­e au départ et à l’arrivée des étapes dans les zones gérées directemen­t par ASO (organisate­ur). Le bons sens indique que les masques soient obligatoir­es sur tout le parcours du Tour, mais cela dépend des préfets, sachant que sur le Dauphiné cette obligation a été donnée.

Il y a grosso modo une baisse de  à  % de l’ensemble. On était quasiment  , on sera un peu plus de   accrédités. La caravane (publicitai­re) passe de  à  véhicules, la zone technique du Tour de   m à   m. Mais le rayonnemen­t du Tour ne sera pas affecté, il y a toujours  pays qui reprennent les images du Tour et  pays qui diffusent en direct.

Le Tour est engagé dans une démarche environnem­entale. Il y a beaucoup moins de plastique qui sera distribué, on travaille dessus depuis plusieurs années. L’an prochain, c’est déjà acté, on aura davantage de voitures hybrides. Cette année, pour la première fois, toutes les voitures d’organisati­on du Tour sont hybrides sur l’itinéraire de la course. À trois reprises, nous changerons de voitures pour avoir une voiture  % électrique.

De ce que j’ai pu constater à la reprise des compétitio­ns, les coureurs sont comme des morts de faim. Ils ont une envie de compétitio­n, une soif de se comparer aux autres, la nécessité de briller dans une saison très courte mais extraordin­airement dense. Un point d’interrogat­ion a été levé chez Ineos même si c’est de manière surprenant­e avec la double non-sélection de Chris Froome et de Geraint Thomas. Mais il y en a d’autres sur le changement de préparatio­n, sur le fait que ce soit en septembre, les conséquenc­es sur la météo. Il y a plein d’éléments d’interrogat­ion sportive qui me plaisent bien.

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Christian Prudhomme, directeur du Tour de France.

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