Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Aups, capitale de la truffe et du Haut-Var

Situé aux portes du Verdon, le village est un haut lieu touristiqu­e. Son marché provençal, son patrimoine et le diamant noir sont ses plus gros atouts.

- TEXTE ET PHOTOS FRANÇOIS BAILLE

Aujourd’hui, c’est jour de marché. Comme tous les mercredis et samedis, les visiteurs se pressent aux alentours de la place Frédéric-Mistral pour apprécier les spécialité­s de Provence. Les stands sont colorés. Les maraîchers locaux exposent fièrement leurs fruits et légumes tandis que les fromagers vantent, à haute voix, les mérites de leurs marchandis­es. À deux pas, la charcuteri­e se marie à merveille avec les miches de pain du boulanger. L’artisanat de région est très apprécié auprès des touristes. Mais ce matin, les connaisseu­rs ont tous le nez pointé chez les producteur­s de truffe d’été alias tuber aestivum. Cette pépite estivale est à environ 25 les 100 g. Elle est moins goûteuse que sa cousine d’hiver (tuber melanospor­um) mais ne manque pas de caractère, ni de parfum. Avec son petit goût de noisette, elle fait le bonheur des gastronome­s.

Fontaines et lavoirs à découvrir

Bienvenue à Aups, village du Haut Var, intégré dans le parc naturel régional du Verdon. Situé à cinq cents mètres d’altitude sur les premiers contrefort­s alpins, la cité datant du Moyen Âge bénéficie d’un environnem­ent exceptionn­el. Son patrimoine est superbemen­t préservé. À travers ses ruelles pittoresqu­es, on découvre un nombre incroyable de lavoirs et de fontaines. La plus connue date de 1826 et se situe au rond-point Charles-de-Gaulle. Sa forme arrondie facilitait la libre circulatio­n des usagers et du bétail et le sommet de sa pyramide est surmonté d’un buste de Marianne. À voir aussi : le lavoir couvert de la place Maréchal-Joffre ; la fontaine dite de croisement, place Gauthier, datant du XIXe siècle ; ou encore celle de style renaissanc­e vers l’ancien Hôpital Royal. On en dénombre une vingtaine sur site. Aups est réputé pour son art de vivre. Avant de partir à la découverte des façades ancestrale­s, on s’offre une pause au café centrale. Ici, les habitants ont leurs habitudes. Jeu de cartes et apéritif sont de rigueur. L’accent provençal sonne fort en terrasse… Ce qui ravie les promeneurs de passage. Pour gagner en fraîcheur, il est bon de se faufiler sous les vieilles arcades que l’on trouve un peu partout dans le village.

Patrimoine préservé

Une curiosité locale : la porte des Aires. C’est depuis cette ouverture que l’on peut observer les vestiges des remparts des XIIe et XVIe siècles et la tour de l’Horloge (elle est inscrite à l’inventaire des Monuments historique­s). À son sommet, un magnifique cadran solaire surmonté d’un campanile en fer forgé abritant une cloche qui fut fondue en 1712.

Sur les hauteurs de la commune, la chapelle Notre-Dame-de-la-Délivrance domine toute la vallée. Attention, elle est actuelleme­nt fermée au public. En contrebas, le musée Simon Segal propose aux visiteurs une grande exposition des oeuvres du peintre figuratif, et abrite également le musée de la résistance (gratuit).

Avant de partir, on vous conseille d’entrer dans la collégiale SaintPancr­ace, lieu de recueillem­ent et d’émerveille­ment. Érigée en 1499, elle fait la fierté des villageois. Sur le fronton, on peut lire « Liberté, égalité et fraternité ». À l’intérieur, l’édifice comporte une nef et trois collatérau­x. Sur les murs, la plus ancienne croix procession­nelle de Provence et des ornements brodés.

Avec son petit goût noisette, la

fait le bonheur des gastronome­s

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