Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Allocation de rentrée scolaire : argent ou bons d’achat ?

-

Le débat est connu : à la veille de chaque rentrée scolaire, les Français n’ont pas tous le même avis sur le mode de règlement de l’allocation versée aux familles les plus modestes. Débat d’autant plus vif cette année que l’ARS a été augmentée à titre exceptionn­el, pour tenir compte de la situation économique et sociale du pays. Extraits des messages de lecteurs, reçus à notre rédaction :

« Ce montant est exorbitant pour un enfant car la rentrée scolaire ne coûte absolument pas 500 euros ! », estime Cécile M. « Il faudrait vraiment que cette allocation soit donnée sous forme de bons d’achat. Quand vous voyez que certains enfants n’ont toujours pas leurs affaires le jour de la rentrée, c’est bizarre, non ? »

« Je suis pour les bons d’achat et je ne comprends pas pourquoi cela n’est pas le cas depuis des années », renchérit Anthony M., qui n’en bénéficie pas. Michel G. est sur la même longueur d’onde : «Des bons, uniquement pour acheter des fourniture­s scolaires.

Ce serait même mieux que les établissem­ents scolaires s’en chargent eux-mêmes pour que chaque enfant ait le matériel adapté à sa scolarité. »

En revanche, Sarah T. « préfère un versement car souvent nous étalons les achats pour la rentrée sur la période juin à septembre. Les bons d’achat nous obligeraie­nt à attendre la dernière minute et donc d’être confrontés à de possibles ruptures de stock... ou nous limiteraie­nt à certaines enseignes pas toujours proches de chez nous ». Elle le reconnaît bien volontiers, « s’il reste de l’argent », une fois les fourniture­s achetées, « il est utilisé dans l’année pour renouveler le stock », « acheter la veste d’hiver qu’on ne trouvera pas en été ». « S’il en reste, ça ira sur son compte » , annonce Héléna T. originaire de Dijon. Son fils rentre en cours préparatoi­re. Et elle a fait les calculs : les fourniture­s, c’est 100 euros. Puis, « il y a les habits et les chaussures, l’activité sportive de l’année » à financer. Bref, tout sauf du luxe.

Newspapers in French

Newspapers from France