Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

ça commence ce soir cérémonie

Eurosport retransmet­tra en direct, à partir de 18 h 30, la présentati­on des équipes sur la place Masséna, et c’est Guillaume Di Grazia qui sera le chef d’orchestre de la chaîne

- PROPOS RECUEILLIS PAR MATHIEU FAURE

Voilà vingt ans que Guilaume Di Grazia commente le Tour de France pour Eurosport. L’auteur d’un livre sur l’épopée de Julian Alaphilipp­e en 2019

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Pinot. Il faut faire vite car la relève arrive, je pense à Mathieu Van der Poel, le petit-fils de Raymond Poulidor ou au Belge Remco Evenepoel, futur phénomène. Là, il y a une petite lucarne pour qu’un Français gagne le Tour, il ne faut pas la rater.

Avez-vous peur que le vainqueur  soit déprécié ?

Dans dix ans, quand on regardera le palmarès, si le Tour de France va au bout, on aura oublié les conditions. ASO a fait un miracle permettant au Tour de partir. L’Euro de football, les JO, la L, tout a été reporté ou annulé mais le Tour va partir avec deux idées fixes : sécurité et continuité. On ne se rend pas compte du travail réalisé pour que ça puisse partir. Celui qui gagnera le Tour sera dans l’histoire. C’est le Tour qui fait le vainqueur et non l’inverse.

On ne gagne pas cette course par hasard...

Que vous inspire le tracé  ?

Les trois premiers jours sont superbes. L’idée de la boucle d’entrée, c’est parfait pour voir passer plusieurs fois les coureurs. La deuxième étape est assez intense, on peut assister à un changement de Maillot jaune dès la fin de la deuxième étape. Globalemen­t, la première semaine est intense et le tracé propose de nombreuses arrivées inédites ainsi que quatre nouvelles ascensions. Et puis ce chrono l’avant-dernier jour à la Planche des Belles-Filles, chez Pinot, ce n’est pas un hasard. C’est un gros clin d’oeil aux coureurs français.

On reprochait souvent à certains tracés d’avantager les rouleurs, comme lors de la victoire de Bradley Wiggins en  avec plus de  kilomètres de chrono, ce n’est plus le cas car les amateurs de vélos aiment les grimpeurs et le mano a mano en montagne.

C’est pour ça qu’un garçon comme Julian Alaphilipp­e est si aimé du public ?

L’an dernier, il n’avait pas les capacités de gagner le Tour mais le scénario était parfait pour lui. C’est quelqu’un qui a besoin de donner pour recevoir, il fait tout pour être un bon client, auprès du public, de la presse. Mais l’an dernier il a perdu de l’énergie en ne faisant pas de sacrifices comporteme­ntaux. Le Tour se gagne aussi de la ligne d’arrivée au podium protocolai­re, du podium au bus, du bus à la chambre, etc.

Il y a un peu de Richard Virenque en lui, non ?

Ce sont deux garçons qui s’apprécient énormément. Richard le conseille beaucoup car ils se ressemblen­t. Les deux ont un côté showman, ils se nourrissen­t du public, ils ont besoin d’être aimés.

Cela leur donne un supplément d’âme.

Difficile d’imaginer Alaphilipp­e gagner le Tour ?

Il va viser des étapes, se faire plaisir, pourquoi pas passer quelques jours en jaune mais pour aller au bout il faut une grosse équipe. Il évolue dans une équipe belge pour qui le Tour de Flandres a plus de valeur que le Tour de France. C’est dans l’ADN du cyclisme belge. Il y a un côté un peu mystique.

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(Photo Eurosport) Guillaume Di Grazia, auteur d’un livre sur le Tour  de Julian Alaphilipp­e.

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