Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
« S’appuyer sur l’expérience du confinement et davantage personnaliser les cours »
Are you able to speak in english with a face-mask ? We don’t have a choice, do we ?
Deux questions que Pascale Angeleri-Priftis, professeur d’anglais, pourrait bien faire traduire à ses élèves aujourd’hui.
À l’instar de ses quatorze collègues du ‘‘pôle langues’’, réuni hier en sommet du G 4 (anglais, italien, espagnol, allemand), la franco-américaine va devoir composer avec le masque.
Trop difficile ? Yeswecan ,répond-elle en substance.
« Prises de parole moins spontanées »
« C’est sûr que la communication orale n’est déjà pas évidente avec les langues étrangères et que ça sera encore plus délicat, mais on va trouver des solutions et y arriver. » Pascale Angeleri-Priftis entend
par exemple « s’appuyer sur l’expérience du confinement » et
des cours à distance. « Nous avons la chance de bénéficier de tablettes et les élèves ont été habitués aux exercices numériques avant l’été. Ça a d’ailleurs très bien marché. Il va falloir aussi davantage personnaliser les cours en fonction des niveaux. Nous allons devoir nous adapter et les élèves aussi. On les a sousestimés : ils l’ont déjà très bien fait durant le confinement. »
Ce que redoute le plus l’enseignante ? « Que le masque soit un frein au niveau de la compréhension et que les prises de parole des élèves soient moins spontanées. En fait, on espère conserver cette part d’humanité. On enseigne tout de même une langue vivante, c’est notre travail… » Isn’t it ?