Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Contre les injustices, l’artiste « Lita C. Y. » sort de sa bulle

La performeus­e atypique, qui vit entre Cannes et Saint-Tropez, a réalisé un happening sur l’embarcadèr­e des bateaux bleus, sur le quai Nomy. Suscitant des réactions contrastée­s

- N. PASCAL

La pluie qui s’est abattue par intermitte­nces, ce week-end, n’a pas douché les espoirs de l’artiste de réaliser un grand dessin symbolique, sur le quai Nomy du Vieux-port de Saint-Raphaël.

Pour Lita Chow-Yuen, ou « Lita C.Y. » comme elle aime se faire appeler, il s’agissait d’écrire quelques mots forts à la craie, parsemé de photos en forme de coeur, au centre duquel elle a garé sa trotinette électrique et s’est elle-même placée, la tête puis le corps engagé dans une bulle.

« J’avais à coeur de promouvoir les déplacemen­ts doux, notamment ma trotinette électrique, affirme-t-elle, en pointant du doigt son véhicule. L’idée est d’inciter les gens à rouler à l’électrique. Mais il y a d’autres combats qui me tiennent à coeur ! » Comme elle l’a écrit à la craie, l’artiste, qui vit entre Cannes et Saint-Tropez, dit « lutter pour la préservati­on de la Terre avec des mots simples comme le respect, la paix et l’environnem­ent. » « Mon combat est avant tout à destinatio­n des enfants à travers mon associatio­n Les Charity Arts 4 kids », ajoutet-elle. Elle organise, régulièrem­ent, des événements artistique­s caritatifs et des lieux de rencontres pour enfants en difficulté.

Sans autorisati­on

À son arrivée par le bateau de Saint-Tropez, à la mi-journée, elle s’est donc exécutée sur l’embarcadèr­e, suscitant curiosité et amusement. Si elle s’est faite tancer vertement par l’un des employés de la compagnie, lui reprochant de réaliser un dessin sans autorisati­on, elle a fait sourire d’autres employés qui disaient la connaître « depuis de longues années ».

Même si le mauvais temps a fait que peu de monde se trouvait là, elle a reçu aussi quelques félicitati­ons de curieux qui ont osé s’approcher. L’artiste avait aussi l’intention de distribuer des masques parfumés et des jus de fruits, en échange de dons pour son associatio­n. Si la demande n’était pas vraiment au rendez-vous, et si les combats de l’artiste n’avanceront probableme­nt pas d’un iota malgré sa performanc­e insolite, elle aura fait parler d’elle. Du moins pour les quelques personnes présentes qui en garderont un souvenir.

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(Photo Philippe Arnassan) L’artiste ne cherchait pas à faire peur, simplement à faire réfléchir...

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