Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Les parents entre inquiétude et sérénité

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➩ « Ce sera très différent. » Cécile Karr, mère de quatre enfants, s’attend à une semaine compliquée. Avec quatre enfants, deux en maternelle, un en CP et un en sixième, la petite famille ne sait pas trop à quoi s’attendre. « Avec la crise sanitaire, on s’inquiète, forcément », lâche-t-elle. La maman poursuit : « Comment ça va se dérouler ? On va se retrouver entassés devant l’école, avec l’appréhensi­on liée à la contaminat­ion possible… » L’objectif étant de ne pas transmettr­e cette inquiétude aux deux plus petits.

Maël, 4 ans, et Louna, 5 ans, vont entrer à la maternelle Jean-Zay, à deux pas de leur domicile. « On essaie de ne rien montrer, mais ils voient bien que c’est différent cette année. » Masquer son angoisse derrière un masque, voilà une pirouette difficile à exécuter. D’autant que les gestes barrières rappellent sans cesse le caractère exceptionn­el de cette rentrée 2020.

« De toute façon, on n’a pas le choix », conclut Cécile. « On verra bien… »

➩ « Cet épisode de la Covid, ça les a fait grandir plus vite. » Agnès Oustric, maman de Violette, semble presque admirative de cette génération qui « s’est adaptée encore mieux que nous » à cette crise sanitaire. « Les gestes barrières, le port du masque, le gel hydroalcoo­lique… C’est devenu naturel pour elle. » D’où une confiance mâtinée de menus doutes. « Bien sûr qu’il y a des peurs, forcément. Mais j’espère qu’à l’école, les mesures sanitaires seront respectées. » D’autant que pour Violette, c’est l’entrée au collège, à Sainte-Marthe. Ce qui signifie masque obligatoir­e. « Depuis le confinemen­t, ça n’a pas l’air de la déranger, confie Agnès. D’autant qu’elle sait qu’il ne faut pas contaminer les personnes plus fragiles, comme ses grands-parents. »

Reste une certitude : « Après cette période difficile, il faut désormais retourner à l’école. » Avec un argument pour finir : «Je ne vais pas la garder ad vitam aeternam à la maison quand même ! »

Eleanor trépigne d’impatience. Un nouveau sac, acheté en juillet, pour une nouvelle école. Le sourire jusqu’aux oreilles, la petite fille de presque 6 ans a hâte de retrouver sa meilleure amie, Zoé. Seront-elles dans la même classe ? « On ne sait pas encore… » Julie Gaudefroy, la maman, reste sereine. « La seule chose qui m’embête, c’est qu’on n’a pas toutes les infos. Pour le reste, ça va. Je sais que ça va bien se passer. »

La crise sanitaire n’entame-t-elle pas la confiance affichée par Julie ? « Pas du tout. Les enfants sont habitués maintenant aux gestes barrières, aux lavages de mains. Ça devient automatiqu­e pour eux. Alors c’est important que l’on retrouve une vie normale. »

Si la situation épidémiolo­gique ne provoque pas d’inquiétude chez la maman, il y a bien une chose qui chiffonne Julie : «Çayest, ce n’est plus un bébé… C’est une grande fille maintenant… » Pour cette douce nostalgie non plus, il n’y a pas de remède.

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