Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Terrorisme : plus de personnes fichées pour radicalisation
A l’avant-veille du procès des attentats de janvier 2015 à Charlie Hebdo, à l’Hyper Cacher, et à Montrouge, le ministre de l’Intérieur a dressé un état des lieux de la menace terroriste en France. Lors d’un discours prononcé, hier au siège de la Direction général de la sécurité intérieure (DGSI), Gérald Darmanin a ainsi souligné que 32 attentats avaient été déjoués en France depuis 2017. La menace terroriste en France se situe encore « à un niveau extrêmement élevé », a-t-il prévenu. « C’est la menace endogène, dans nos murs, qui est devenue la plus prégnante et la plus forte, celle qui mobilise le plus l’attention des services de renseignement » , a précisé le ministre. Cette menace représente un « défi croissant » pour les services de renseignement qui « assurent le suivi de 8 132 individus inscrits au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste ».
Gérald Darmanin a également précisé que 505 individus condamnés pour terrorisme islamiste étaient actuellement recensés dans les prisons françaises, « auxquels s’ajoutent malheureusement 700 détenus de droit commun susceptibles de radicalisation ».
Il a rappelé que depuis 2017, dix attaques sur le territoire national (dont trois cette année, le 3 janvier à Villejuif, le 4 avril à Romans-surIsère et le 27 avril à Colombes) avaient abouti à la mort d’une vingtaine de personnes.